Règles de typographie, Erreurs les plus courantes à éviter.

[baron]

Je m'interrogeais de savoir si citation équivalait à dialogue, et il y a auteur+titre et pas seulement auteur

Si si, il y a.

(Molière.)
(Beaumarchais.)

Ce sont des citations, données comme exemples de dialogues et dûment référencées…

R/ Vérification faite, J.P. Lacroux défend les mêmes principes que ceux que je présentais ci-dessus…

[Hi_RAM]

[Hi_RAM]

Question du jour

Rimpoché étant un titre en tibétain ne siérait-il pas de composer ainsi ?

Chögyal Namkhai Norbu Rinpoché

[baron]

• Je ne vois pas de raison pour que le M devienne un N…

• Si tu tiens à marquer que rimpoché est un nom commun étranger, tu peux le composer en italique — mais ça risque d'en déstabiliser plus d'un, sauf dans le cas d'une édition érudite, avec un public averti… (Tu te rappelleras cette discussion sur Kali. )

• En dehors des textes épistolaires, en règle générale, les titres (comme monsieur, comtesse, abbé, etc.) se composent avec une initiale bas-de-casse lorsqu'ils ne sont pas abrégés.

Tout cela étant dit, je partirais personnellement du présupposé que je n'ai pas toute cette culture et je ferais comme si Rimpoché appartenait à son nom… 

[Hi_RAM]

Rinpoché par exemple wikipedia en anglais envisage les 2…

Je suis de ton avis et je me demande si je l'ai vu déjà composé ainsi (il faut dire j'ai du mal à lire les ouvrages traitant des pratiques tibétaines avec leurs noms pas possibles…)

[Hi_RAM]

Je ne retrouve pas (encore un grand jour…) l'emploi de 'in' à la place de 'dans' pour les contributions, etc.

Auteur1 in auteur2, titre, p.x.

Auteur1 dans auteur2, titre, p.x.

accessoirement le in en italique ?

[baron]

De nos jours, l'usage du latin n'est plus si in que ça, non ?

Je confesse une préférence pour le « dans » ; autrement, il me semble que l'italique s'imposerait, comme pour op. cit., sic, ibidem, etc. puisque ces mots ne sont pas passés dans l'usage français courant (à la différence de « etc. »).

[Hi_RAM]

toujours en forme

La forme se retrouve par exemple dans la description d'un livre : "illustrations in et h. t."

Je suis sur de l'avoir vu mais où… impossible de retrouver pour le moment… c'est toujours quand on cherche quelque chose…

[baron]

La forme se retrouve par exemple dans la description d'un livre : "illustrations in et h. t."

Ouf ! A première vue ça ne me dit rien… Et je tique un peu devant le mélange des langues — mais je n'ai pas de meilleure proposition.

Je jette un œil, voir si j'en trouve trace quelque part…

[Hi_RAM]

déformation de libraire ? un exemple Le blog d'un copain libraire… il y a quelques curiosités (comme la confession coupée… si tu ne connais pas)

Je trouve chez un autre : Félix Fournery, ''peintre et illustrateur, sociétaire des Artistes français depuis 1887. Revenu a Paris apres un long voyage dans les pays de Nord, il s'est surtout consacré a l'illustration élégante''. (in Bénézit IV, p. 464).

Je suis de l'avoir vu (et sans aucun doute employé) dans des publications, au moins, érudites… et pas en italique…

[baron]

Au fond, je ne suis pas sûr de quelle est ta question…  mais on s'en fiche peut-être un peu tant qu'on discute ?

Bien sûr on a longtemps et souvent écrit des références telles que :
• « Birouche et birouchette » in André GOOSSE, Mélanges de grammaire et de lexicologie françaises (Louvain-la-Neuve, 1991).
— Et tu as raison, pas en italiques. Je m'étais surpris de n'en pas trouver au moins un exemple dans le Lexique… (en dépit de ce qu'ils disaient en préambule de la notice s.vº Bibliographie : « Longtemps en faveur, les formules latines font maintenant place aux formules françaises corresppndantes […] »). J'avais mal regardé ; dans mon édition, tout à la fin de cette notice, on a cet exemple, en romain :
• THÉRY (Irène) et BIET (Christian). – « Portalis ou l'esprit de siècles » in La Famille, la Loi, l'État. — Paris, Imprimerie Nationale, 1989, p.104-121.

C'est aussi dans des catalogues de livres anciens que j'aurais pensé trouver cette formule à priori hybride « Ill[ustrations]. in et h[ors]. t[exte]. » mais je n'en ai guère sous la main.
Chez ton copain libraire, je lis :
«  […] ill[ustré]. de 1031 figures gravées sur bois in t[exte]., d'un joli titre gravé, d'un portrait à pl[eine]. page et d'un portrait en ovale au colophon »
et la recherche Google: "illustrations in et h. t." n'est pas infructueuse…

C'est le mélange des langues qui me gêne un peu.

[H.S.] J'aime beaucoup le Matthiole, dont j'ai acquis, il y a longtemps, sur un marché romain, une planche issue d'un exemplaire démembré (horresco referrens !)
Je connaissais des manuels du confesseur — mais pas sous cette présentation originale.

Ce message a été modifié par baron - 8 Aug 2011, 21:05.

[Hi_RAM]

Si si tu as parfaitement répondu à mon interrogation…

Sinon pour le mode [H.S] il y a longtemps que j'en ai pas eu un Mathiole entre les mains… pas facile à lire au lit… Sinon pour les manuels des confesseurs qui sont fort gratinés et en général la vente était réservé au clergé comme par exemple :

DEBREYNE P. J. Mœchialogie traité des péchés contre les 6e et 9e commandements du Décalogue et de toutes les questions matrimoniales qui s’y rattachent directement ; suivi d’un Abrégé pratique d’embryologie sacrée… Il est exclusivement réservé au Clergé. Paris, Poussielgue-Rusand, 1845.

(Celui-ci nécessitant, de sus, une autorisation de l’évêché…) et qui peut devenir le manuel d'un parfait libertin Je crois que dans le domaine c'est le pompon… L'autre était médecin et trappiste.

J'en ai vu d'autres dans lesquels les passages croustillants étaient en latin… pour seul un membre du clergé ou un honnête père de famille puisse le lire…

La confession coupée est un splendide livre objet fort peu commun encore plus en bon état… il faudrait que je retrouve le mien… j'ai le souvenir pour l'avoir recollé que chaque feuillet était imprimé au recto ou au verso seul puis collé…

Ce message a été modifié par Hi_RAM - 9 Aug 2011, 07:37.

[Hi_RAM]

Question du jour

Dans une citation en italique les […] sont droit ou italique ?

[hellomorld]

Question du jour

Dans une citation en italique les […] sont droit ou italique ?

SI c'est une partie de la citation qui est coupée, je les mettrai droits, s'ils font partie de la citation je les laisserai en italique.

[baron]

Pas mieux…
Les crochets indiquent une intervention de l'éditeur du texte, de celui qui rapporte la citation. A ce titre, ils sont composés en romain.

Ce n'est que dans le cas (très particulier) où c'est l'auteur de la partie citée qui les a introduits qu'ils pourront être en italiques au même titre que le reste de la citation.

[Hi_RAM]

je m'en doutais

En corrigeant mes erreurs… me vient une autre interrogation : en fin de paragraphe [...] ou [...].

[baron]

[…].

Lexique des règles typographiques : « Le cas échéant, le point final se confond avec les points de suspension. » Dans la mesure où on intercale un autre signe, ce n'est plus le cas.

On peut d'ailleurs en voir un exemple s.vº Citations…

++++++++++++++

[Edit] Je me reprends parce que c'était peut-être aller un peu vite en besogne pour répondre précisément à ta question…

[…] me vient une autre interrogation : en fin de paragraphe [...] ou [...].

Par exemple, comparons ces deux transcriptions d'un extrait célèbre :

   « C'est une étrange chose que l'écriture. Il semblerait que son apparition n'eût pu manquer de déterminer des changements profonds dans les conditions d'existence de l'humanité ; et que ces transformations dussent être surtout de nature intellectuelle. La possession de l'écriture multiplie prodigieusement l'aptitude des hommes à préserver les connaissances. On la concevrait volontiers comme une mémoire artificielle, dont le développement devrait s'accompagner d'une meilleure conscience du passé, donc d'une plus grande capacité à organiser le présent et l'avenir. Après avoir éliminé tous les critères proposés pour distinguer la barbarie de la civilisation, on aimerait au moins retenir celui-là : peuples avec ou sans écriture, les uns capables de cumuler les acquisitions anciennes et progressant de plus en plus vite vers le but qu'ils se sont assigné, tandis que les autres, impuissants à retenir le passé au delà de cette frange que la mémoire individuelle suffit à fixer, resteraient prisonniers d'une histoire fluctuante à laquelle manqueraient toujours une origine et la conscience durable du projet.

   Pourtant, rien de ce que nous savons de l'écriture et de son rôle dans l'évolution ne justifie une telle conception. […] » 

Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955.

   « C'est une étrange chose que l'écriture. […] Après avoir éliminé tous les critères proposés pour distinguer la barbarie de la civilisation, on aimerait au moins retenir celui-là […].

   Pourtant, rien de ce que nous savons de l'écriture et de son rôle dans l'évolution ne justifie une telle conception. […] » 

Claude Levi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955.

Selon la place des crochets et la présence ou non du point final, on peut donc indiquer qu'on omet une phrase, une partie de phrase, voire la fin du paragraphe ou tout un paragraphe (non illustré ici…)


Ce message a été modifié par baron - 3 Oct 2011, 20:18.

[Hi_RAM]

Merci une nouvelle fois, je me perd dans les recoins du Lexique… et je n'ai du mal à (re)trouver ce que je cherche…

donc soit […] ou .[…]

[baron]

Non.

[…] — remplace moins d'une phrase et elle se continue après l'omission ou, placé à la ligne, remplace tout un paragraphe
. […] — La phrase précédente est achevée et l'ellipse remplace soit une ou plusieurs phrases, soit seulement le début de la suivante (selon qu'il y a une majuscule ou pas)
[…]. — remplace la fin de la phrase (et on veut marquer que la phrase citée est tronquée)

Trois cas de figure possibles donc, et surtout respecter l'espace après le point, mais pas celle après le crochet fermant.

— Comment ça, cet espacement n'est pas cohérent ?
Ben ouais… Je n'ai pas de justification. Mais c'est l'usage que j'observe dans de bons modèles…

[Hi_RAM]

Non.

J'avais pas compris…

C'est bien cohérent pour moi… et cela réconforte ma logique (qui a dit défaillante )


Question du jour : «Docteur en Droit Civil » je ne mettrais pas de capitale . Mon auteur étant trilingue je me méfie…

[baron]

… en Droit civil. [Règle appliquée = cap. au nom et aux adjectifs qui précèdent.)

Quant au « docteur », je le traite comme un titre civil ou un grade militaire : normalement on ne met pas de capitale mais il faut aussi parfois composer (sic) avec la susceptibilité des gens… 

Du coup, en dépit des recommandations de l'Imprimerie nationale, dans mon courrier, je mets une capitale à Monsieur, Madame, lorsque je m'adresse à eux. Pas lorsque j'en parle.

Contrairement au français, en anglais et forcément en allemand, les titres de noblesse ou de civilité sont systématiquement écrits avec une cap. initiale.

[Hi_RAM]

Je m'y retrouve autant dans le Lexique que dans la fonction de recherche des forums… c'est donc peu (dire)

civil ok puisque qu'adjectif après… mais pourquoi D à droit ? De toute manière le dit docteur doit être tombé en poussières depuis des lustres… Sic Transit Gloria Mundi

[baron]

Pour le docteur en droit / docteur en Droit, c'est vrai que la capitale ne se justifie pas non plus autrement que par déférence…

Quant à l'usage du Lexique, je le consulte presque toujours à partir de l'index, que je compulse plus ou moins exhaustivement selon ce que je cherche.
Ex. dans ce cas-ci : Capitales (Emploi des), et à partir de là je vois quelles sont les rubriques qui peuvent m'intéresser.

[Pousc]

Salutations !
Dans le cadre de mon boulot une personne dit avoir lu dans un bouquin spécialisé dont je ne connais pas le titre, que les noms propres ne s'accentuent pas... ? (Même en minuscule)
Est-ce la réalité des choses ? J'avoue être perplexe car même si je ne connais pas toutes les règles de typographies existantes, celle-ci me semble aberrante.

[castor74]

...que les noms propres ne s'accentuent pas... ? (Même en minuscule)

En voilà une idée... Raymond Poincaré s'écrirait donc Raymond Poincare? Ça ne tient absolument pas debout!

[jmlevy]

Salutations !
Dans le cadre de mon boulot une personne dit avoir lu dans un bouquin spécialisé dont je ne connais pas le titre, que les noms propres ne s'accentuent pas... ? (Même en minuscule)
Est-ce la réalité des choses ? J'avoue être perplexe car même si je ne connais pas toutes les règles de typographies existantes, celle-ci me semble aberrante.

N'importe quoi… Je peux t'assurer que mon nom de famille s'écrit avec un accent aigu sur le e, et j'y tiens!

Ce message a été modifié par jmlevy - 21 Oct 2011, 15:52.

[jesopog]

...que les noms propres ne s'accentuent pas... ? (Même en minuscule)

En voilà une idée... Raymond Poincaré s'écrirait donc Raymond Poincare? Ça ne tient absolument pas debout!

Georges Clemenceau, toujours écrit sans accent sur le premier "e", mais dont le nom se prononce "clémenceau – comme s'il y avait un accent sur le "e"…

Bizarre.

Ce message a été modifié par jesopog - 25 Oct 2011, 12:16.

[baron]

L'orthographe des noms propres est régie par l'usage et non par des règles. C'est tout simple… non ?

[Jack the best]

Du nouveau sur le site de l'inspection générale de mathématiques, concernant la Composition des textes mathématiques, avec un pdf téléchargeable, pour les ceusses qui seraient intéressés.


Edit : Peut-être aurais-je dû mettre Inspection Générale de Mathématiques ?

Ce message a été modifié par Jack the best - 8 Nov 2011, 23:27.

[baron]

Pour les noms d'institutions (comme pour les titres d'ouvrages et divers autres cas), capitale initiale au premier nom significatif et aux adjectifs qui précèdent (ainsi que parfois aux articles ou autres mots qui précèdent et font indiscutablement partie de la dénomination).

L'Inspection générale des mathématiques…