Le Book, Pub, graphisme et concepts remarquables

[nicoh]

Chewing-gum art : Ben Wilson

[Sgt.Pepper]

De passage sur les Champs-Élysées, peut-être avez-vous remarqué la constellation de taches noires sur le granit des trottoirs. Ce sont les chewing-gums négligemment crachés par les piétons, toutes nationalités confondues (1 demi-million de chewing-gums/an sont jetés).

Depuis des années, les spécialistes s'interrogeaient (sans succès) sur la méthode à employer pour s'en débarrasser...

Récemment, j'ai constaté avec étonnement que la quasi totalité des gommes avaient disparu. J'ai trouvé l'explication : trois fois par an, une équipe de 8 agents décolle 1 tonne de chewing-gum en une nuit. Source

Il ont donc dû trouver la bonne méthode (que j'ignore)...

Ben Wilson serait-il intéressé par ce marché ?

[Sgt.Pepper]

Au commencement de ce topic, j'avais évoqué cette campagne d'IBM.

Elle ressurgit aujourd'hui avec de nouvelles idées de contreforme (cliquez pour agrandissement).

[swamp]

Au commencement de ce topic, j'avais évoqué cette campagne d'IBM.

Elle ressurgit aujourd'hui avec de nouvelles idées de contreforme (cliquez pour agrandissement).

Vraiment séduit par le traité graphique et typographique.

[Sgt.Pepper]

En effet, c'est vraiment du bon boulot.

Ce qui me séduit tout particulièrement, c'est l'osmose entre la conception-rédaction et la direction artistique. Souvent, cette dernière se limite à "mettre en scène" un concept (ce qui, en soi, n'est déjà pas si mal... lorsque c'est réussi). Là, elle sert à ce point le concept que mots et images ne font vraiment plus qu'un.

Par ailleurs, c'est brillamment exécuté (une mauvaise exécution peut ruiner un concept, même le mieux pensé).

[Sgt.Pepper]

[Pousc]

Tiens ? Ca me fait drôlement penser à la campagne de pub de Land Rover pour son téléphone mobile.

[Sgt.Pepper]

Tiens ? Ca me fait drôlement penser à la campagne de pub de Land Rover pour son téléphone mobile.

Y'a en effet plus que de l'inspiration (la facture est d'ailleurs un cran en dessous du réputé Salamagica, qui a réalisé les visuels du S1).

Cela dit, compte tenu de la collaboration serrée de Nokia et de Land Rover (PTI, par exemple), ne pas trop s'étonner de la capilarité.




Ce message a été modifié par Sgt.Pepper - 6 Jun 2011, 15:09.

[Sgt.Pepper]

[nicoh]

Excellent !

[swamp]

Superbe mais chacun sait que la main féminine est sensible au toucher visqueux et je me demande si l'association entre le produit et le batracien ne serait pas un frein à l'utilisation.

Ce message a été modifié par swamp - 10 Jun 2011, 13:22.

[Lilac Wine]

Superbe mais chacun sait que la main féminine est sensible au toucher visqueux et je me demande si l'association entre le produit et le batracien ne serait pas un frein à l'utilisation.

La peau écailleuse des reptiles n'est pas visqueuse, elle est plutôt sèche. Ce n'est pas désagréable au toucher (en tout cas pas pour moi).
La peau des batraciens, je ne sais pas pour les grenouilles, mais pour avoir attrapé des crapauds quand j'étais gamine, je ne me souviens pas d'une peau visqueuse, mais aussi d'une peau sèche. J'ai d'ailleurs l'impression, à l'aspect granuleux de sa peau, qu'il s'agit d'un crapaud plutôt que d'une grenouille.

Comme frein à l'utilisation, pour moi, c'est l'aérosol et ça n'a rien à voir avec mon appartenance à un genre. Si le climat parisien le permettait, je préfèrerais carrément avoir un, voire plusieurs, geckos en liberté chez moi !

Ce message a été modifié par Lilac Wine - 10 Jun 2011, 15:15.

[uzboxberg]

toutes les sorcières avaient des crapauds comme compagnon (qui crachaient dans la soupe)

[guerom00]

Comme frein à l'utilisation, pour moi, c'est l'aérosol et ça n'a rien à voir avec mon appartenance à un genre. Si le climat parisien le permettait, je préfèrerais carrément avoir un, voire plusieurs, geckos en liberté chez moi !

[swamp]

Superbe mais chacun sait que la main féminine est sensible au toucher visqueux et je me demande si l'association entre le produit et le batracien ne serait pas un frein à l'utilisation.

La peau écailleuse des reptiles n'est pas visqueuse, elle est plutôt sèche. Ce n'est pas désagréable au toucher (en tout cas pas pour moi).
La peau des batraciens, je ne sais pas pour les grenouilles, mais pour avoir attrapé des crapauds quand j'étais gamine, je ne me souviens pas d'une peau visqueuse, mais aussi d'une peau sèche. J'ai d'ailleurs l'impression, à l'aspect granuleux de sa peau, qu'il s'agit d'un crapaud plutôt que d'une grenouille.

Alors tout va bien

[Lilac Wine]

Très peu de femmes apprécient ce genre de bestiole… Mais peut-être que beaucoup aiment les aérosols exterminateurs de bestioles qu'elles apprécient encore moins : les insectes !

[swamp]

Très peu de femmes apprécient ce genre de bestiole… Mais peut-être que beaucoup aiment les aérosols exterminateurs de bestioles qu'elles apprécient encore moins : les insectes !

Tu as trouvé la réponse à ma question

[JayTouCon]

j'aime bien l'hyperréalisme pourtant

mais quand je lis sgt-pepper

tu te perds dans tes discours. c'est creux, y'a rien, c'est vide. à l'épate ca doit marcher.

bye

[Sgt.Pepper]

[…] je me demande si l'association entre le produit et le batracien ne serait pas un frein à l'utilisation.

Pertinente interrogation.

Quelques pistes :

1 la chimie de synthèse n'a pas bonne presse.

2 l'écologie a le vent en poupe.

3 Faire référence au cycle naturel de la vie (transférer l'insecte de l'état de nuisible à l'état de proie).

4 Mettre l'utilisateur (littéralement) dans la peau du prédateur. Je ne suis plus dans l'abus de pouvoir sur les plus faibles en effectuant des prélèvements comme bon me semble pour mon confort personnel, j'agis selon l'Ordre Naturel des choses (dédouanement).

5 Transfert d'une fonction de tueur au profit d'une fonction de "Nettoyeur Utile" (je n'utilise plus un produit comme une arme, j'assainis sans nuire à la planète).



Pour avoir travaillé (aussi) pour des gros de la chimie, j'ai appris un truc marrant, bon à savoir…

Ce qui obsède les gens, c'est de foudroyer les insectes. Ils ont alors un très net sentiment d'efficacité, sans acharnement, limite "je tue sans faire souffrir".

Or, il n'existe pas vraiment de chimie domestique (qui ne soit pas un poison dangereux) qui tue dans le dixième de seconde. Alors, pour qu'un insecticide soit perçu comme ultra efficace, l'une des ses fonctions premières est de balancer un somnifère. L'insecte est alors "foudroyé"... de sommeil... et le principe actif qui le tue dispose alors de tout son temps pour agir.

Ce message a été modifié par Sgt.Pepper - 11 Jun 2011, 00:32.

[hellomorld]

Non ce n'est pas du "photoshopage" !





Ce message a été modifié par hellomorld - 11 Jun 2011, 08:40.

[uzboxberg]

Non ce n'est pas du "photoshopage" !

rigolo quand-même la pub pour Adobe dans cette rame de métro

[Lilac Wine]

1 la chimie de synthèse n'a pas bonne presse.

2 l'écologie a le vent en poupe.

3 Faire référence au cycle naturel de la vie (transférer l'insecte de l'état de nuisible à l'état de proie).

4 Mettre l'utilisateur (littéralement) dans la peau du prédateur. Je ne suis plus dans l'abus de pouvoir sur les plus faibles en effectuant des prélèvements comme bon me semble pour mon confort personnel, j'agis selon l'Ordre Naturel des choses (dédouanement).

5 Transfert d'une fonction de tueur au profit d'une fonction de "Nettoyeur Utile" (je n'utilise plus un produit comme une arme, j'assainis sans nuire à la planète).

Eh bien c'est formidable ! Arriver à persuader "la ménagère" d'utiliser un produit bien moins naturel que la présence de deux araignées chez soi…

(Décidément, tout intéressant et créatif qu'il puisse être, je comprends pourquoi j'ai quitté ce milieu… )

Ce message a été modifié par Lilac Wine - 11 Jun 2011, 10:26.

[swamp]

[…] je me demande si l'association entre le produit et le batracien ne serait pas un frein à l'utilisation.

Pertinente interrogation.

Quelques pistes :

1 la chimie de synthèse n'a pas bonne presse.

2 l'écologie a le vent en poupe.

3 Faire référence au cycle naturel de la vie (transférer l'insecte de l'état de nuisible à l'état de proie).

4 Mettre l'utilisateur (littéralement) dans la peau du prédateur. Je ne suis plus dans l'abus de pouvoir sur les plus faibles en effectuant des prélèvements comme bon me semble pour mon confort personnel, j'agis selon l'Ordre Naturel des choses (dédouanement).

5 Transfert d'une fonction de tueur au profit d'une fonction de "Nettoyeur Utile" (je n'utilise plus un produit comme une arme, j'assainis sans nuire à la planète).



Pour avoir travaillé (aussi) pour des gros de la chimie, j'ai appris un truc marrant, bon à savoir…

Ce qui obsède les gens, c'est de foudroyer les insectes. Ils ont alors un très net sentiment d'efficacité, sans acharnement, limite "je tue sans faire souffrir".

Or, il n'existe pas vraiment de chimie domestique (qui ne soit pas un poison dangereux) qui tue dans le dixième de seconde. Alors, pour qu'un insecticide soit perçu comme ultra efficace, l'une des ses fonctions premières est de balancer un somnifère. L'insecte est alors "foudroyé"... de sommeil... et le principe actif qui le tue dispose alors de tout son temps pour agir.

Très intéressant

[Sgt.Pepper]

Eh bien c'est formidable ! Arriver à persuader "la ménagère" d'utiliser un produit bien moins naturel que la présence de deux araignées chez soi…

(Décidément, tout intéressant et créatif qu'il puisse être, je comprends pourquoi j'ai quitté ce milieu… )

Là, je dois dire qu'en deux phrases, tu attaques du lourd.

Je cherche depuis quelques décennies le grand sage qui serait capable de m'expliquer ce concept de "Nature". Si on parle de naturel, cela suppose qu'il y aurait "des choses" qui ne le seraient pas (ou moins, comme tu dis). J'aimerais qu'on me dresse un catalogue d'exemples, même succint, sur "l'échelle Richter du Naturel", du plus au moins.

Je vais être très concis sur le sujet : c'est quoi, "la Nature" ? (vous avez 4 heures).

Précision… je ne crois pas en Dieu, mais je suis prêt à recevoir toute explication posant ce postulat de départ (pour tout dire, ça ne changerait rien aux aboutissants de la démonstration).

[à suivre]

Ta réflexion entre parenthèses m'intéresse bien davantage.

Compte tenu du modèle sociétal dans lequel nous sommes, notre plaisir à y vivre dépend assez largement du niveau d'adhésion que nous lui portons. Premier curseur.

Compte tenu du fait qu'il nous faut bien bosser (et donc apporter notre participation audit modèle, y compris à notre corps défendant), notre plaisir/douleur à y vivre tient au niveau de compromis/compromission (en conscience, évidemment) que nous considérons "raisonnablement acceptable". Deuxième curseur.

Compte tenu du fait que ces deux curseurs subissent des forces variables vers le haut ou le bas, selon une foultitude de critères dont certains dépendent de nous et d'autres pas, nous nous faisons une idée de "notre harmonie personnelle" en droite ligne de la position — contradictoire ou compatible — de ces niveaux ( + ou — de pression interne).

[pardonnez mon goût pour la métaphore… ça doit être de la déformation professionnelle]


Et la Publicité, dans tout ça ?

Une activité humaine qui concourt, comme tant d'autres, à faire vivre du monde. Pourtant, nous ne la jugeons pas de la même façon que n'importe quelle autre.

Or, sur l'échelle de la vertu (encore un curseur), en quoi élaborer une maquette, imprimer une affiche ou réaliser un spot TV est-il moins (ou plus) moral/valeureux/honnête que visser un tableau de bord sur une chaîne de montage automobile, rédiger un acte notarial ou trier du courrier à la Poste ?


En fait, jugeons-nous la Publicité pour les actes qu'elle commet ? (je ne parle pas d'esthétique). Je ne crois pas.

Nous la jugeons pour ses intentions. Tout du moins celles qu'on lui prête.

Parmi elles, l'une trône en première place : la manipulation des individus. De la à penser que les acteurs de cette activité sont, à divers degrés (lesquels ?) dans la compromission avec le système jusqu'au cou, le pas vite franchi.

Pour être franc, je l'ai moi-même longtemps considéré ainsi. Pire : ayant gravi toutes les étapes, depuis mes jeunes années d'illustrateur jusqu'à celles de patron d'agence (et encore aujourd'hui celle de consultant), j'ai longtemps été mal à l'aise avec mon métier (ainsi que tu l'as confessé toi-même), me considérant "aux premières loges" quant à la compromission avec un système avec lequel — politiquement parlant — je suis plutôt en désaccord.

Lorsque j'ai cessé mon activité de chef d'entreprise, voici 8 ans à ce jour, j'avoue en avoir été soulagé, de ce point de vue.

Le temps a passé depuis. Je n'ai plus le même regard sur ces choses et mon avis est bien plus nuancé qu'auparavant. Pour résumer : pas de complexe et encore moins d'autoflagellation.

Il n'y a pas d'un côté des "vendus" qui mettent leur intelligence, leurs compétences techniques, leur créativité, leur talent (pourvu qu'ils en disposent !) au service d'entreprises pour qu'elles vendent plus de produit, et de l'autres de vertueux créatifs militants, au service des collectivité locales, du citoyen et de la Culture ou je ne sais quoi ou qui d'autre. Assurer la promotion d'une pièce de théatre en commettant une affiche municipale, sans considérer que l'on sert du même coup d'autres intérêts (commerciaux ou électoraux, par exemple), est-ce si vertueux ?.

Je ne dis pas pour autant que toutes les choses se valent et que les responsabilités sont toutes du même ordre. Je dis que si [les publicitaires] sont coupables, alors nous le sommes tous.

[mazelle jeanne]

Je cherche depuis quelques décennies le grand sage qui serait capable de m'expliquer ce concept de "Nature". Si on parle de naturel, cela suppose qu'il y aurait "des choses" qui ne le seraient pas (ou moins, comme tu dis). J'aimerais qu'on me dresse un catalogue d'exemples, même succint, sur "l'échelle Richter du Naturel", du plus au moins.

Je vais être très concis sur le sujet : c'est quoi, "la Nature" ? (vous avez 4 heures).

Je ne suis pas "un grand sage" alors je me contenterai de vous soumettre le fruit de mes réflexions (j'y ai pas passé 4 heures non plus )
Si on se place sur un plan strictement cartésien, tout est naturel puisque "rien ne se perd, rien ne se crée" et tout vient de notre terre. Mais lorsqu'un produit est fabriqué chimiquement à partir d'éléments qui n'ont rien à voir avec le produit qu'il cherche à imiter, on parle de produit "artificiel" et on lui oppose le produit "naturel", existant dans la nature, sans transformation humaine. Par exemple, la vanille naturelle et la vanille de synthèse, je cite :
La synthèse industrielle de la vanilline se fait à partir de gaïacol et d’acide glyoxalique, ou de la lignine des liqueurs
sulfitiques des déchets de papeterie, par synthèse pétrochimique ou encore par oxydation de la curcumine extraite du curcuma (ça fait pas vraiment envie ).
Bien sûr, le terme "naturel" n'est pas le plus approprié mais c'est ce qu'on a trouvé de mieux pour désigner ce qui vient directement de la nature sans modification de l'homme (ou presque) en opposition avec les produits fabriqués par l'homme, certes en utilisant des ingrédients existants dans la nature, mais transformés ou mélangés pour devenir autre chose.

[Sgt.Pepper]

Hello, mazelle !

Le produit de cette pensée, est-il naturel ou de synthèse ?

Le bac philo est proche...

[mazelle jeanne]

Si tu entends par là pensée analytique ou pensée synthétique, effectivement, le bac philo n'est pas loin.

[Sgt.Pepper]

[gerald87]

Génial !

[guerom00]

Pour irene, il/elle en a profité pour changer de sexe ?!