Drôme Bidouille, ...les MB de la Drôme !

[Tafù]

oui, c'est mieux!


C'est bizarre, cette manie qu'ils ont les bretons d'envahir l'espace des autres régions

C'est vrai... Peut-être parce que c'est des marins ? (oui, j'me comprends : quand on regarde la Bretagne sur une carte, elle est quasiment entourée de mers ; et quand on vit en Bretagne, on se rend assez facilement d'un bout à l'autre du "pays", c'est vrai qu'on a l'impression d'être sur une grande île...). Ou alors c'est le gêne de la vadrouille ? (non, Vad-rouille n'est pas une déclinaison de Mad-rouille ! sinon ça serait Zad-rouille...)

Bonnet de nuit ! à demaing...

oh pis attends, tiens, un pichou lien avant d'y aller

ps : Salut ! Didier M, je te vois...

Ce message a été modifié par Tafullust - 5 Apr 2008, 20:59.

[Amiral29]

oh pis attends, tiens, un pichou lien avant d'y aller

.../ Vous avez demandé mieux???
Tiens v'la 1 lien qu'on entend par ici... Ça aide à trouver le sommeil--> La vraie corne de brume à Brest même!!! Faut mettre le son plein pot... Ben oui faut OuÏr Oüir Ouir!!! Ouille les esgourdes!
corne brume French Navy!

Ce message a été modifié par Amiral29 - 5 Apr 2008, 21:28.

[Jack the best]

Un de ces quatre, je vais enregistrer ma corne et vous la faire entendre…

[Amiral29]

Tous sur le pont! Alarme radar!!!
Dans la nuit...Ça vous réveille vite fait!
Alarme radar*

Je déconne mais s'ils entendent ça en pleine nuit... dans la Drôme!!!

Ce message a été modifié par Amiral29 - 5 Apr 2008, 21:54.

[Jack the best]

Il n'y a pas de sous-marins dans la Drôme, ni le département, ni la rivière , cf Wikpedia, aucune chance qu'ils entendent un jour ce son qu'on entend souvent dans les films de guerre où la Royale intervient…

Bon, je vais squatter un lit pour bouquiner, c'est l'heure…

[Didier M]

ps : Salut ! Didier M, je te vois...

Ben oui, toutes les 2 minutes j'ai un mail me disant qu'un sujet que je suis a reçu une réponse.

J'ai rarement vu un sujet aussi réactif
Pourtant ça fait longtemps que je traine sur MacBidouille, et si je poste peu, je lis beaucoup.

[corinne]

Bon, je vais squatter un lit pour bouquiner, c'est l'heure…

Ah! c'que c'est bon de lire dans son lit comme je te comprends.
Pour moi, c'est mon bonheur de chaque jour.

oh pis attends, tiens, un pichou lien avant d'y aller

Ça alors, j'y ai retrouvé la même gare qu'à Betton (35). Copie conforme.

Ce message a été modifié par corinne35 - 5 Apr 2008, 23:06.

[hubeert]

et pi dans le sud c'est tranquille.. pas de litige que du bon voisinage.. que des gensss exubérants mais raisonnables.; le palais de justice ouvre une fois par ans et encore c'est juste pour faire le menage..
[mini]http://farm2.static.flickr.com/1203/1339848043_9f9f483420.jpg[/mini]

franchement jack pas de sous marin.. c'est parceque on ne les voit pas bien sûr.. quand a la marine elle est présente les rafiots sont adaptés a la taille des rivières c'est tout..



[mini]http://tetris.hub.chez-alice.fr/navire.jpg[/mini]



et bon dimanche a tous

[LiliPod]

Ahhhhhhh la Drôme...

Les journées de grimpe au milieu des buis, les soirées au rosé sous les tilleuls, les après-midi anisées de pétanque...
Comment est ce que l'on peut bosser quand on habite dans un coin pareil qui ne demande qu'a faire profiter de la vie...
Et dire que certains fuient dans la grisaille du nord!!!

Ce message a été modifié par LiliPod - 6 Apr 2008, 11:14.

[corinne]

Et dire que certains fuient dans la grisaille du nord!!!

comment peux-tu dire une telle chose ? heureusement que tout le monde n'habite pas dans la Drôme!
J'aurais bien voulu m'y installer, mais la vie, tu sais......

Ce message a été modifié par corinne35 - 6 Apr 2008, 11:17.

[Jack the best]

Ça alors, j'y ai retrouvé la même gare qu'à Betton (35). Copie conforme.

Elles étaient toutes pareilles : gare de Cires les Mello (60) mon grand père et ma grand mère paternels photo prise en 1933 !


Ce message a été modifié par Jack the best - 6 Apr 2008, 13:01.

[Oliv4945]

Je suis à l'ESISAR.; Tu es étudiant ?

Hé, les gars ! un futur modo !...

Hummm , j'ai pas compris ????

[Tafù]

Ahhhhhhh la Drôme...

Les journées de grimpe au milieu des buis, les soirées au rosé sous les tilleuls, les après-midi anisées de pétanque...
Comment est ce que l'on peut bosser quand on habite dans un coin pareil qui ne demande qu'a faire profiter de la vie...
Et dire que certains fuient dans la grisaille du nord!!!

Salut 'LiliPod' ! ...ben grâce à toi, nous inaugurons notre "smiley spécial bienvenue" ! Merciiiiiiii.....

[Tafù]

Je déconne mais s'ils entendent ça en pleine nuit... dans la Drôme!!!

Hélas !... (enfin, peut-être ), nous, c'est pas les sirènes des gros bateaux qui nous réveillent la nuit, parce que tu vois, Amiral, on est plus dans l'intérieur des terres, c'est plus, heu... rustique.
Non, nous, ce qui nous réveille la nuit, c'est les sangliers...
Affreuxaffreuxaffreux...

heureusement que tout le monde n'habite pas dans la Drôme!
J'aurais bien voulu m'y installer, mais la vie, tu sais......

Ah, bah ! ...qui sait ce que l'avenir te réserve ?...

Hé, les gars ! un futur modo !...

Hummm , j'ai pas compris ????

Salut Oliv ! ...normal : on te l'a pas dit pour pas te faire peur, mais tu es tombé dans le topic le plus chtarbé du site... Donc, je développerai pas la pensée de ma citation... c'est tellement abscons que j'arrive même plus à me l'expliquer...
ça fait rien, bois un coup !

[mini]http://pix.nofrag.com/7/b/9/8e133437cf3bf5dde5b250b6a9fd7.jpg[/mini]

[corinne]

tu fais des déconnades aussi en vrai, Tafullust ?
Faudra que je prenne une journée pour m'en remettre alors quand je vais aller te voir j'ai déjà le rire tellement facile.

[Oliv4945]

Hé, les gars ! un futur modo !...

Hummm , j'ai pas compris ????

Salut Oliv ! ...normal : on te l'a pas dit pour pas te faire peur, mais tu es tombé dans le topic le plus chtarbé du site... Donc, je développerai pas la pensée de ma citation... c'est tellement abscons que j'arrive même plus à me l'expliquer...
ça fait rien, bois un coup !

ça j'avais rémarqué
Ton idée de boire un coup..moé mais pas ce soir, on va faire un soir tranquille

[Tafù]

tu fais des déconnades aussi en vrai, Tafullust ?
Faudra que je prenne une journée pour m'en remettre alors quand je vais aller te voir j'ai déjà le rire tellement facile.

Hello Corinne... Je fais que ça ! Infernale... c'est pour ça que je fume pas de hakik et que je bois pas plus d'un verre (que je déguste), parce que sinon ça serait pas tenable, déjà que ça en énerve certains... Je sais pas à quoi ça tient, j'ai dû naître comme ça. Mais tu me tends la perche : j'en profite pour dire que je sais aussi me tenir comme il faut et que si je pousse le bouchon un peu loin, suffit juste de me le dire : p'tite tape sur l'épaule... "hé ho...", et je me recale, sage comme une image. N'hésitez pas.

[LiliPod]

Qui est à l'ESISAR? J'ai pas suivi. lol (je déconne)
Je suis juste en face (en cours seulement mais bon une bonne partie de la semaine quand même) à Briffaut
en BTS. (Avant j'étais encore plus à coté à la fac jusqu'a ce qu'elle me gonfle).



Ce message a été modifié par LiliPod - 6 Apr 2008, 22:31.

[Kenny]

Salut voisin !

Tu fais quoi comme études ?

++

Je suis à l'ESISAR.; Tu es étudiant ?

Non, je le suis plus, mais j'ai aussi fait mes études à l'ESISAR Je suis de la promo P2005 (sorti il y a deux ans et demi).

++

Ce message a été modifié par Kenny - 7 Apr 2008, 08:19.

[marco]

Ben ça y est, je comprends pourquoi y plus d'activité sur le Tropic Breizh.
Après avoir squatté les Bordelais c'est ici qu'on s'installe maintenant?
Ça a l'air sympa.
Comment est la bouffe?

EDIT:

Elles étaient toutes pareilles : gare de Cires les Mello (60) mon grand père et ma grand mère paternels photo prise en 1933 !

Mais je connais bien Cires Les Mello. J'ai habité à ... combien... disons 10 km. J'ai du y jouer au foot quand j'étais minime. mais c'était il y a très longtemps, il n'y avait pas encore de gare à l'époque.

Ce message a été modifié par marco - 7 Apr 2008, 21:36.

[annapurna]

Cailletes, Nougat, presque 300 000 hectares de forêt, du fromage, la Pogne...et pour le vin il vaut mieux lancer un autre Topic...

[marco]

Je suis à l'ESISAR.; Tu es étudiant ?

Hé, les gars ! un futur modo !...

Hummm , j'ai pas compris ????

Les cisars. A cause des coupes.

[Jack the best]

Mais je connais bien Cires Les Mello. J'ai habité à ... combien... disons 10 km. J'ai du y jouer au foot quand j'étais minime. mais c'était il y a très longtemps, il n'y avait pas encore de gare à l'époque.

---pisque j'te dis qu'mon grand'père y était chef de gare vers 1930… Tu ne l'as pas reconnu sur la photo ? Ah oui! Tu n'étais pas né !

La gare de Cires-les-Mello, comme celle de Perpignan, est le centre gravitationnel de la galaxie !


PS : Je manque à tous mes devoirs : bonjour la Drôme !

[Tafù]

La gare de Cires-les-Mello, comme celle de Perpignan, est le centre gravitationnel de la galaxie !

..."Dali the Best" ?... ou "Jack Avida Dollars" ?...

Le vent souffle
Ici, le vent souffle. Il y a des régions, comme ça. Et quand il souffle, on ne peut pas l'oublier. Il est comme un air lancinant qui vous envahit la tête. Il vous la chahute, la tourneboule, la vrille, la décoiffe. Ces jours-là, les coiffeurs des villages vont taper le carton au bar du coin. Chômage. Pas de permanentes, pas de mises en plis. Les femmes des campagnes ne gaspillent pas l'argent à se faire décoiffer par le vent, à peine sorties de la boutique. La mise en plis, c'est cher, et c'est fait pour se faire décoiffer le soir par Monsieur, officiellement. Pas par un vent malpoli qui vous bouscule la boucle comme une fille facile. Non mais des fois.
Ces jours-là, on a le mal de mer, à regarder l'horizon ; partout, les têtes vertes des arbres dansent, les haies des bosquets sinuent comme des couleuvres, les collines ont ce lent roulis profond comme un rêve sourd. Là-haut, si haut, dans un ciel cru comme un linge mouillé, les rapaces s'en donnent à cœur-joie, ils planent, légers comme des feuilles sèches, sans effort.

Ces jours-là, on compte. Trois jours, six jours, neuf jours : c'est la durée du vent fou, comme on l'appelle ici. Trois jours, on se sent un peu bizarre, fébrile, on a des impatiences dans les jambes, mais on garde espoir : ça peut s'arrêter brusquement, comme une commère bavarde qui se rend brusquement compte qu'elle a lâché un secret : soudain silence. Un silence qui tout d'un coup fait mal aux oreilles.
Six jours, les couples s'engueulent, les gamins prennent des taloches, les flics verbalisent, les commerçants claquent la monnaie sur la caisse, les chiens grognent. Six jours et le mal aux dents se réveille, la boîte-aux-lettres se remplit de factures, les ampoules claquent quand on allume. Mais on a encore une chance de guérir du vent : "ouf ! on l'a échappé belle ! Pour un peu…".
Neuf jours, on devient fou. Neuf jours de vent sans discontinuer, neuf jours de cette clameur au rythme décousu qui ne vous offre même pas le repos de la routine, neuf jours à entendre siffler sous les portes, claquer le linge étendu, le volet mal fixé et la moindre ficelle. Neuf jours à se parler plus fort que d'ordinaire : "mais arrête de gueuler, je suis pas sourd !", "quoii ?". Trois fois trois jours à respirer à couvert, à marcher penché, à zigzaguer sur la route, à crisper ses mains sur les pans de veste, les sacs qui s'envolent, les papiers ensorcelés qui vous attaquent ; trois fois trois jours à shooter dans les conserves vides et autres objets divers qui dévalent les rues à toute vitesse. Neuf jours et tout devient dangereux, les gens aussi, le regard comme une mare d'eau agitée de remous, le geste ou le mot prêt à partir comme une balle ; ça fait neuf jours qu'ils marchent comme des poivrots bourrés, et comme eux, la violence affleure sous leur peau. Ils ont l'épiderme congestionné et violet de vent fou.

Ici, quand le vent souffle, c'est comme une immense râpe qui passe sur la terre, d'avant en arrière, d'avant en arrière, d'avant en arrière, jusqu'à ce que tout ce qui ne tient pas suffisamment fort se déchausse, se déboîte, s'envole, s'éparpille, se dissolve. C'est la grande lessive. Les comptes se règlent. Les futilités se balaient. Les illusions explosent. Le vent nettoie. C'est le grand hammam, le grand ménage, le grand massage qui fait craquer, celui qui remet en place les choses déplacées. On sort de là moulu, fourbu, vidé. On a l'impression d'avoir été "en travail", comme une femme grosse. C'est ça : on a accouché de quelque chose. On a expulsé, propulsé. Quoi ? …On ne le sait pas. On en garde juste la sensation étrange. On se redresse dans le calme paisible enfin revenu, avec des courbatures venues d'on ne sait où, quelque chose comme un trou à l'intérieur de soi, qui donne vaguement faim. Les uns regardent les autres. Les autres regardent les uns, unis par la même sensation. On n'en parle pas, on sait. Petit à petit, les bruits familiers et doux de la vie se rallument. On reprend ce qu'on avait interrompu, on revient là où on se tenait, avant que la puissance démente du soupir de Dieu se déchaîne. Trois jours, six jours, neuf jours. Une éternité.
Jusqu'à la prochaine fois…

[corinne]

très beau, ton texte, Tafullust.

[Jack the best]

J'ai bricolé toute la journée et ce soir regardé le film de la 3.

Ceci explique le fait que c'est seulement maintenant que je lis ton texte. C'est époustouriffant de vérité…

Bravo.

Il y a sur la route côtière, près du golf (sans e !) de Plœmeur dans le Morbihan, des arbres comme ceux de ta photo, qui penchent du côté où le vent les pousse tout au long de l'année…

[marco]

Le vent souffle...

Quelle belle. plume! J'aime déjà beaucoup ton écriture en temps normal mais cette fois-ci tu t'es surpassée.
Si c'est réellement de toi, tu as un don. C'est brillant.

[hubeert]

ce n'est plus de l'ecriture c'est de la video.. comme si nous y etions..bravo tu fus lu ! aujourd dhui grisaille.. ciel bas.. des odeurs d'automne et de bois mort.. bonne journée a tous..

[Tafù]

...m@rssi b0kü... bon alors si ça vous plaît... je recommence.


L'idiot et l'olivier
En ce moment on travaille sur des restanques plantées d'oliviers. Les murets s'effondrent, avec le temps, et risquent de tomber dans la rivière en bas. On débroussaille pour que d'autres puissent consolider les pentes. C'est la pause de midi. Je suis assise entre un olivier qui doit bien avoir au moins trois cents ans, et cet abruti de Roger. L'ombre de l'arbre est douce et fraîche. Son énorme tronc argenté est noueux comme les mains d'un vieil homme. Entre ses racines, des trous d'ombre qui plongent dans la terre. Doit y avoir des lapins là-dessous. Des branches anciennes sont mortes mais d'autres ont poussé et s'élancent pleines de vie vers le ciel. Roger pète entre deux gorgées de bière. L'olivier a dû nourrir plusieurs générations de son huile dorée. Il reste çà et là quelques traces noires poudreuses ; l'arbre a survécu à un feu. Roger mord dans une espèce de sandwich mou qui laisse échapper un cornichon ; son coup de dents fait partir sa tête à gauche et le pain à droite. L'olivier abrite entre deux racines une jolie petite euphorbe. Plus haut, j'aperçois une cigale qui craquète : son ventre pointu est comme la plume d'un écrivain timide. Vues d'en-dessous, les feuilles de l'arbre font comme des milliers de pétales argentés, qui dansent mollement. Roger me pointe son doigt dans l'épaule (mais va plus loin, abruti !) pour me raconter sa dernière blague de brune. Roger trouve ça drôle de remplacer les blondes des blagues par des brunes. Il n'y a que lui qui trouve ça drôle, parce que du coup, ça ne veut plus rien dire. C'est comme si vous remplaciez les blagues sur les Belges par des Suédois : "comment reconnaître un Suédois dans une bagarre de rue ?"… qu'est-ce qu'on s'en fout…
Tiens… à mon pied, un noyau d'olive sec, tout ratatiné ; je le gratte de l'ongle. Il sent encore ce parfum de fruit un peu acide et lourd. Le bois du noyau est dessiné de fines lignes noires. J'espère qu'ils ne vont pas arracher cet arbre. J'espère qu'on l'oubliera et qu'il vivra là encore mille ans, moitié sec et argent, moitié vert et tendre, renaissant sans cesse sans se demander pourquoi. Roger bascule sur le sol, au milieu des restes de son repas. Sa bedaine dépasse de la ceinture. J'espère qu'il ne va pas encore en lâcher une. Si : il lève une jambe, en lâche une, et ça le fait rire. Misère de misère ! Je m'éloigne et vais m'assoir de l'autre côté de l'olivier, dos au tronc, face au vieux mur. Le mur me renvoie des ondes d'air brûlant. Mais je sens entre mes épaules la dure fraîcheur dense de l'arbre, et je m'apaise. Je me revois petite, adossée à mon grand-père qui répare un filet. Je chavire dans un demi-sommeil chaud. Je rêve…
Si les martiens débarquaient sur terre, là, maintenant, ici, sur ces restanques… Des martiens sévères et terribles, avec des armes bizarres, et qu'ils me demandent de choisir une vie à sauver : celle du machin puant qui ronfle à trois mètres de moi, ou celle de l'arbre vénérable…
La morale voudrait sans doute que je désigne l'être humain ? C'est peut-être ce que je ferais, lâchement… je ne sais pas… je serais bien embêtée, c'est sûr… après tout, qui suis-je pour juger… Peut-être que Roger, sans faire exprès, donnera naissance à un génie qui trouvera le vaccin contre la bêtise ?… Oui, mais en attendant, l'olivier, lui, est bien plus utile (et surtout beaucoup plus beau !) que Roger-le-pet. Mon Dieu, mon Dieu, comment faire… comment faire pour choisir…
Je me réveille les yeux déjà ouverts. Les martiens ne sont pas là. Une mouche tourne au-dessus de Roger qui dort la bouche ouverte. En fait, il suffirait juste de le pousser un peu… Il est tellement rond qu'il roulerait en bas de la pente, avec un grand cri et un dernier pet. Je me pencherais et je regarderais les ronds dans l'eau de la rivière. Je pourrais dire que c'est un accident du travail… Je pourrais même dire que c'est l'olivier qui l'a poussé. Mais je me retiens parce que personne ne me croirait…
Pour compenser, je vise et j'envoie le noyau dans la bouche de Roger qui se réveille en toussant.
Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que l'olivier frémit de rire dans mon dos…

Et maintenant, faisons un peu de place à... Bernard Minet !

ps : tous les liens que je déniche sont drômois, évidemment...

[marco]

Excellent. J'ai bien rigolé. Tu as vraiment du talent.

PS : au fait, on reconnait comment un Suédois dans une bagarre de rues?