jeux de l'être et mots fantômes, mots peu courants mais bien réels a définir selon son délire

[Jack the best]

Quoi ! Vous n'avez pas été convaincus par Agrippa ?
Et vous tournez autour du pot ?
Dire comme olivier29 que la marque Casio est une marque belge ! Faire passer les belges pour des poivrots comme Gaspou !

Mais vous n'avez pas honte ? Qui peut croire pareille ânerie !

La réalité est bien plus prosaïque, et vous me pardonnerez de l'avoir tue dans mon post précédent :

l'aubette (avec son pluriel un peu olé-olé : les aubettes) est une espèce de robe (asexuée) dont se vêtent les communiants en Gaule Gelbique, pour signaler qu'il y a un coeur à prendre …
Saint Malachie en a été le précurseur :

Charmante coutume, qui remplace de façon ô combien pratique, les gadgets clignotants ou les "speed datings" si chers à la web-génération.

[gaspou]

des poivrots comme Gaspou !

damned, démasqué

[olivier29]

Etant mis en cause de façon péremptoire, je me suis permis d'éditer mon message expliquant l'origine d'aubette.
En effet, je ne prétendais pas que Casio est une marque Belge, mais que certaines fonctions de ces montres n'existent que pour celles vendues sur le territoire Belge.
Suis-je clair à présent?
Quant à savoir si Agrippa l'aubette pour en faire une robe asexuée, permettez-moi de me gausser, c'est totalement improbable: cet énergumène n'avait pas de Casio à quartz (et toc!!!)
... pas plus d'ailleurs que Saint Malachie, puisqu'il n'a jamais pu en profiter (et re-toc!!!)

Ce message a été modifié par olivier29 - 7 Dec 2006, 17:11.

[Jack the best]

Je me suis mal exprimé : je voulais dire : comme Gaspou le fait.

Je m'embrouille, mais c'est parce que j'ai recherché les écrits de Saint Malachie, justement :

Savez-vous que Benoît est le dernier pape, le 111ième et ce qui m'a troublé, c'est que la prophétie de notre Saint homme, la 111e devise qui concerne donc le nouveau Pape Benoît XVI le qualifie comme étant celui de "Gloria oliviae" (De la gloire de l'olivier).
Comme Gwenaelle en parle si bien Ici, Malachie devait -le Saint homme, loué soit son Nom- tripoter quelques aubettes !

Ce n'est pas un vêtement alors ? Dommage, j'aimais bien !

[gaspou]

Une aubette est un petit cirque où les romains jetaient les chrétiens qui passaient par là pour qu'ils soient dévorés ou piétinés par différents animaux (tigres, lions, rhinocéros, scolopendres, gastéropodes à mandibules flottantes, etc.). Les chrétiens étaient joyeusement projetés dans l'arène, aux cris de "jetez-les aux bêtes", "aux bêtes", d'où le nom du lieu en question. J'ai bon ?

[Wall]

Votre méconnaissance des Belges m'émeut, moi qui ai longtemps vécu dans le coffre de mon Américaine à l'arrière du cinéma Odéon de Courtrai.
Entre Olivier qui les confond avec les Suisses et gaspou qui les croit incapables de tenir la boisson, on tient la fine fleur du contresens culturel.

J'en veux pour preuve que si l'aubette est en usage quotidien du côté de la Deûle qui penche vers la Mer du Nord, c'est précisément parce qu'elle est le premier demi de bière de la journée, que s'envoient, vers les 8h45, les employés de bureau dans les bistrots de Tournai et d'ailleurs, et qui sont la cause de leur retard chronique au boulot.

[baron]

Bravo pour votre imagination ! Michel Colucci avait bien fait de ne pas sous-estimer le potentiel humoristique et évocateur du qualificatif belge. Néanmoins, votre méconnaissance des réalités quotidiennes des Belges est assez étonnante…

Same player shoot again…

[Wall]

Bravo pour votre imagination ! Michel Colucci avait bien fait de ne pas sous-estimer le potentiel humoristique et évocateur du qualificatif belge. Néanmoins, votre méconnaissance des réalités quotidiennes des Belges est assez étonnante…

Que le Belge qui n'a jamais siroté une Jupiler vers les 7-8 heures pour se consoler du brouillard d'un froid matin de Novembre me jette la première brique !

[baron]

le premier demi de bière de la journée, que s'envoient, vers les 8h45, […]

Pour certains, à cette heure-là, c'est peut-être le premier « vrai demi »; Mais une simple bière (25 cl), ce peut être bien avant…

N.B. Ma précédente remarque était loin de ne viser que ton intervention…

[Wall]

le premier demi de bière de la journée, que s'envoient, vers les 8h45, […]

Pour certains, à cette heure-là, c'est peut-être le premier « vrai demi »; Mais une simple bière (25 cl), ce peut être bien avant…

Eh oui ! La pinte à 25 cl, le demi à 50 ! On traverse la Manche, et c'est l'inverse !
(On traverse la Deûle, et c'est pire encore : 50 cl c'est un "sérieux" ! Il y a de quoi se gausser... Quant au galopin de 12,5 cl, il y a à peine de quoi s'humecter la luette !)

[Jack the best]

En fait, ce ne serait pas finalement une espèce de réminiscence de l'Ancien Régime et de ses terreurs ?

Il me souvient d'avoir entendu, il y a longtemps -j'ai fait mes classes, contraint et forcé au 43ème régiment d'infanterie à Lille- et mes enfants y habitent tous les deux, il me souvient d'avoir entendu parler de l'aubette du G !

Une histoire idiote, dont je ne me rappelle que la fin :

aubette du G = dent ! Mais pourquoi ?

[baron]

Je ne sais ce qu'est le G… Le général ?

Je ne connais pas cette histoire.

Pour vous aider, l'usage quasi-quotidien de 'aubette (5 ou 6 jours sur sept bien souvent) concerne surtout les écoliers, les travailleurs, les pensionnés, les chômeurs, les promeneurs surpris par une averse, les parieurs, les joueurs, les cruciverbistes, les boursicoteurs, les « écolos » qui ne veulent pas utiliser leur voiture, les navetteurs et les amateurs de chiens écrasés…

[gaspou]

l'abri-bus ?

le journal ?

les options croisées ?

les chaussures ?


Au secours !

Ce message a été modifié par gaspou - 7 Dec 2006, 21:11.

[corinne]

Je pense que tu as encore gagné, Gaspou dans toute ta liste, ya bien un mot qui va correspondre.
T'avais pas un mot derrière l'oreille ?

Ce message a été modifié par corinne35 - 7 Dec 2006, 21:12.

[Jack the best]

Sinon, et l'aubette du Gévaudan ?

Les croquenots, les pompes, les écrase-m………

Le canard enchaîné en guise de quichenotte ?

Un mouchoir ?

Un parapluie …

Le suspense est angoissant …

Je viens de regarder le film de 20 h 45 sur Ciné Cinéma Premier : "Vieilles canailles", j'ai bien aimé. Entièrement tourné à l'île de Man, musique irlandaise…

Bonsoir, tout le monde, mon week-end commence, je vais donc me coucher…

[hubeert]

excuse moi gaspou mais si cest un abri bus ... et étant donné le pouvoir non négligeable humoristique et évocateur du qualificatif belge !! en ce cas il s'agirait d'un abris buse et les belges sont nos amis voyons.; il n'y qu' a lire la premiere strophe de notre chant national

wallons enfant de la patrie !! stoin stoin ..

non suite au indications de notre ami baron ca doit ete ca

bon la elle est blindée car même si le belge et pacifiste ils ont comme de partout des problemes de vandalisme on rappelle ici que attila chef des huns avait pour cousin le roi des vandales; et van d'hal est un nom courant en flandres aussi.. brèf et cerise sur le gateau ce truc utilisable uniquement par les hommes ( baron a bien écrit "les écoliers, les travailleurs, les pensionnés, les chômeurs, les promeneurs surpris par une averse, les parieurs, les joueurs, les cruciverbistes, les boursicoteurs, les « écolos » qui ne veulent pas utiliser leur voiture, les navetteurs et les amateurs de chiens écrasés… biggrin.gif") il y a bien aucun nom feminin.. hein ? au pluriel fait aubettes

un belge a un autre belge

-attends moi ca urge je vais aux aubettes
mais bon jai aucun mérite car jack avait donné la réponse

Ce message a été modifié par hubeert - 8 Dec 2006, 01:11.

[Jack the best]

Une vespasienne donc ?

Je ne vais pas en dormir !

[corinne]

[hors sujet]Ben alors, Jack ? tu ne devais pas aller te coucher ? le stilnox n'a pas encore fait son effet ?[/horsujet]

Ce message a été modifié par corinne35 - 8 Dec 2006, 00:25.

[baron]

Pour vous aider, l'usage quasi-quotidien de 'aubette (5 ou 6 jours sur sept bien souvent) concerne surtout les écoliers, les travailleurs, les pensionnés, les chômeurs, les promeneurs surpris par une averse, les parieurs, les joueurs, les cruciverbistes, les boursicoteurs, les « écolos » qui ne veulent pas utiliser leur voiture, les navetteurs et les amateurs de chiens écrasés…

l'abri-bus ?

le journal ?

Précisément ! Une aubette est un abri, que ce fût le kiosque à journaux ou l'abribus [small](© J.C.-Decaux, qui a repris l'étymologie de notre bon vieux mot…)[/small].

D'oùl'usage (quasi-)quotidien…
[– Et l'intérêt en cas d'averses. Plus que quotidiennes… ]

Ce message a été modifié par baron - 8 Dec 2006, 02:15.

[olivier29]

Mais oui, bien sûr !!!
Une recherche via le latin m'aurait permis de le trouver, mais c'est ton quasi qui m'a trompé
En effet, aubette vient du latin aubius-aubia-aubiae (1er déclinaison) et d'aubius à abribus, il n'y a qu'un pas, que l'on franchit aisément lors d'une averse.

gaspou, as-tu un terme à proposer à notre sagacité?

[Wall]

Gaspou doit commencer à sécher... (heureux homme, par ce temps ! )
Que va-t-il donc nous sortir de sa hotte ?

[gaspou]

Je suis toujours humide, malgré le vent ...

Et je dis ravelin ...

[Jack the best]

Comme dirait Coluche : "vous pouvez dire "mieux" ?" !

Un ravelin, c'est encore pour faire plaisir aux gens du Nord, qui forcément connaissent cet instrument. C'est l'instrument dont se sert le porion, pour indiquer l'heure de la pause !


On le voit ici, notre ami Jean !

[Wall]

Le ravelin, loin d'être un instrument de musique minière (contrairement au canari, dont on jouait quand le vent se levait sous terre), est comme la carotte, le navet ou le céleri une racine consommée comme légume, en particulier dans une région s'étendant de Thionville à Bar-le-Duc en passant par Castelnaudary. Quoique de forme moins torturée que le topinambour, le ravelin est une vraie @$#!% à éplucher, à cause des épines dont sa surface est parsemée. D'une saveur située entre la patate douce et le fruit à pain, et d'une teneur en nutriments qui l'apparente à la Badoit, le ravelin supporte toutes les cuissons et s'accommode à toutes les sauces. On en trouve même, à l'insu de la plupart des consommateurs, dans le cassoulet.

Ce légume est bien plus célèbre Outre-Atlantique, où l'US Army l'utilise comme projectile anti-blindés :


Ce message a été modifié par Wall - 8 Dec 2006, 20:06.

[baron]

Un ravelin, c'est encore pour faire plaisir aux gens du Nord, qui forcément connaissent cet instrument. C'est l'instrument dont se sert le porion, pour indiquer l'heure de la pause !

J'imagine que tu penses à une forme masculine de la « raveline », l'outil qui permettait au haveur (*) qui était au front de taille d'abattre le charbon.
(*) [small][H.S.] Haver(avec un h aspiré gros comme un cyclone !) est un mot liégeois (comme une bonne part du vocabulaire la houillerie [voir les travaux de Jean Haust]) dérivé du latin excavere, « creuser ». – Songeons à Villon : « Pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés, Et arraché la barbe et les sourcils. ... Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! ». Selon les régions (Liège, Namur, Brabant wallon), on dit aussi une xhavée, une chavée ou une scavée pour désigner un chemin creux. [/small]

P.S. Il est bien beau ton géant, Jack !

[Jack the best]

Bon ! Mettons que je me sois trompé !

Mais alors, c'est forcément le frein qui a été imposé par décret sur leur schlitte, pour que les bûcherons, enfin surtout les scieurs d'aisses, ne prennent plus aucun risque en schlittant !

Ne pas confondre schlitter et schlumer !

Et n'oublions jamais : c'est en forgeant qu'on devient forgeron et c'est en sciant que Léonard devint scie !

[gaspou]

Je suis admiratif, car une intersection fine des propostions de Jack the best, wall et baron donne le champ lexical pourtant complexe de ravelin; une fois que vous l'aurez identifié, vous aurez gagné !

Je l'ai déjà dit, mais j'adore le champ lexical. Je m'y vautrerais pendant des heures, au milieu des apax syntaxiques et des groupes nominaux, machouillant un brin de phonème en regardant les zeugmas passer dans le ciel poussés par un léger souffle lyrique.

[Wall]

Le mot ravelin a pris au fil du temps une acception erronnée, dérivée du sens premier brillamment exposé par moi-même ci-dessus. L'utilisation militaire du ravelin est principalement connue depuis la bataille d'Azincourt où l'infanterie française, vite à court de munitions face aux archers gallois, se résigna à arracher des champs picards ces tubercules qu'ils balancèrent alors en masse à l'ennemi, avec une variété de techniques inégalée depuis : à la main, à l'arc, à l'arbalète, et même au Howitzer qui, je le rappelle, n'avait même pas été inventé. Si l'effet proprement thanatogène de cette arme fut tout relatif, il fallut lui reconnaître le mérite de faire naître dans les rangs d'Albion des doutes sérieux quand à la santé mentale des peuples annexés, doutes qui précipitèrent à n'en pas douter le retrait des troupes anglaises de leurs possessions continentales. Ce n'est pas le Comte d'Artois qui me contredira. D'où son relatif succès dans les conflits ultérieurs, et son utilisation massive par l'armée américaine dès les premiers soubresauts de la Guerre Froide (le ravelin cru étant bien plus contondant que le ravelin cuit, il ne fut jamais utilisé dans les points les plus chauds de la planète).
L'emploi de cette arme de jet réclamant un angle de tir très dégagé devant soi, il comportait plus de dangers que d'avantages tactiques. Il fallut bien vite imaginer un dispositif de projection qui assurât la sécurité du lanceur, et retournât la balance en sa faveur. C'est environ 250 ans après Azincourt qu'on mit finalement au point la tour à ravelin, élément de fortification triangulaire qui permettait de faire pleuvoir de tous côtés sur l'assiégeant autant de légumes qu'on voulait sans mettre en danger sa propre survie. Le langage en vigueur dans les camps militaires de cette fin du 17e siècle eut tôt fait de contracter l'expression en simple ravelin.
C'est vers l'an 300 avant J.C. (Jacques Chirac) que Vauban décida d'intégrer systématiquement ces ravelins à ses fameuses fortifications, de Thionville à Bar-le-Duc en passant par Castelnaudary.

[Jack the best]

Je ne suis pas certain qu'on mette du ravelin dans le cassoulet : si on recoupe nos propositions, je gage que le ravelin ou plutôt rave-lin, comme il s'est longtemps appelé est une rave, racine du style radis noir ou betterave à sucre, très commune dans le Nord, la Picardie et en Belgique, mais qui produit, convenablement traitée à la schlitte, une sorte de lin, souvent réservée, vu sa solidité, aux costumes des géants du Nord, des Gilles et autres personnages mythiques.

Il ne s'agit pas du tout, par contre d'une rave à Laon, comme d'aucuns voudraient le faire croire ! La rave c'est à Rennes ce week-end !

[Wall]

Je ne suis pas certain qu'on mette du ravelin dans le cassoulet : si on recoupe nos propositions, je gage que le ravelin ou plutôt rave-lin, comme il s'est longtemps appelé est une rave, racine du style radis noir ou betterave à sucre, très commune dans le Nord, la Picardie et en Belgique, mais qui produit, convenablement traitée à la schlitte, une sorte de lin, souvent réservée, vu sa solidité, aux costumes des géants du Nord, des Gilles et autres personnages mythiques.

Il ne s'agit pas du tout, par contre d'une rave à Laon, comme d'aucuns voudraient le faire croire ! La rave c'est à Rennes ce week-end !

Quelques recherches sur le sujet m'ont appris qu'à l'instar de l'ail dans nos villes d'aulx, il existe un cousin germain (comme dirait Obélix) du ravelin que nos amis d'Outre-Rhin suspendent au devant de leurs maisons : le Deutsche Stirnrübe, soit littéralement "rave allemand de façade"...

Ce message a été modifié par Wall - 9 Dec 2006, 10:55.