Aux USA, ICE veut surveiller tous les médias sociaux, Réactions à la publication du 06/10/2025

[Paul Emploi]

L'ICE est l'Agence Américaine des Services de contrôle de l'immigration et des douanes.

Pour mieux effectuer ses missions, elle souhaite pouvoir surveiller les posts sur tous les médias sociaux, sans qu'on sache si ça serait limité uniquement aux posts publics ou accédant aussi aux posts plus ou moins temporairement privés, ou aux échanges censés être privés.

Je ne commenterais toujours pas les actions de l'ICE, chacun a sa propre opinion là-dessus.

En revanche, ça rejoint ce que désirent différents pays ou entités supranationales: de la surveillance de masse, mais aussi l'accès illimité à ce que nous échangeons ou ce que nous stockons dans le cloud. Les messageries "chiffrées" sont aussi visées.
Australie, Canada, Union Européenne, Grande-Bretagne, les exemples sont nombreux.

Comment les réseaux asociaux peuvent-ils se réinventer devant de telles surveillances, et surtout comment pouvons-nous individuellement changer nos communications sur ceux-ci et ailleurs pour conserver notre liberté de communiquer et notre vie privée ?

Lien vers le billet original

[snooper]

Ceux qui utilisent Telegram ont reçu ça, le 14/10/25:

Aujourd’hui, l’Union européenne a failli interdire votre droit à la vie privée. Une loi devait être votée, obligeant les applications à scanner tous les messages privés et transformant chaque téléphone en un outil de surveillance.

La France a été le moteur de ce projet autoritaire, avec le soutien des anciens et actuels ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau et Laurent Nuñez. En mars dernier, ils ont déclaré que la police devrait pouvoir consulter les messages privés des citoyens français (détails ici). Les Républicains et Renaissance, le parti de Macron, ont voté en faveur de cette loi.

De telles mesures censées « lutter contre la criminalité » visent en réalité les citoyens ordinaires. Elles n’arrêteraient pas les criminels — qui pourraient simplement utiliser des VPN ou des sites spéciaux pour se cacher. Les messages des autorités et de la police ne seraient pas non plus surveillés, car la loi les en protège. Seuls VOUS — simples citoyens — risqueriez de voir vos photos et messages privés compromis.

Aujourd’hui, nous avons défendu la vie privée : l'Allemagne, par sa prise de position soudaine, a préservé nos droits. Toutefois, la menace qui pèse sur nos libertés demeure. Alors que les dirigeants français réclament un accès total aux messages privés, les droits fondamentaux des Français — et de tous les Européens — restent menacés.

Et le lien « détails ici » pointe vers ce texte de Pavel Durov:

😲 Last month, France nearly banned encryption. A law requiring messaging apps to implement a backdoor for police access to private messages was passed by the Senate. Luckily, it was shot down by the National Assembly. Yet 3 days ago the Paris Police Prefect advocated for it again. 🤦‍♂️

The members of the National Assembly were wise to reject a law that would have made France the first country in the world to strip its citizens of their right to privacy. Even countries that many Europeans view as lacking in freedoms have never banned encryption. Why?

Because it’s technically impossible to guarantee that only the police can access a backdoor. Once introduced, a backdoor can be exploited by other parties — from foreign agents to hackers. As a result, the private messages of all law abiding citizens can get compromised.

Aimed at preventing drug trafficking, the law wouldn’t have helped fight crime anyway. Even if mainstream encrypted apps had been weakened by a backdoor, criminals could still communicate securely through dozens of smaller apps — and become even harder to trace due to VPNs.

This is why, as I’ve said before, Telegram would rather exit a market than undermine encryption with backdoors and violate basic human rights. Unlike some of our competitors, we don’t trade privacy for market share.

In it’s 12-year history, Telegram has never disclosed a single byte of private messages. In accordance with the EU Digital Services Act, if provided with a valid court order, Telegram would only disclose the IP addresses and phone numbers of criminal suspects — not messages.

Last month, freedom prevailed. But it was a reminder: we must keep explaining to lawmakers that encryption isn’t built to protect criminals — it protects the privacy and safety of ordinary people. Losing that protection would be tragic.

The battle is far from over. This month, the European Commission proposed a similar initiative to add backdoors to messaging apps. No country is immune to the slow erosion of freedoms. Every day, those freedoms come under attack — and every day, we must defend them. 🛡

Ce message a été modifié par snooper - 18 Oct 2025, 17:33.