Aux USA, ICE veut surveiller tous les médias sociaux, Réactions à la publication du 06/10/2025

[Paul Emploi]

L'ICE est l'Agence Américaine des Services de contrôle de l'immigration et des douanes.

Pour mieux effectuer ses missions, elle souhaite pouvoir surveiller les posts sur tous les médias sociaux, sans qu'on sache si ça serait limité uniquement aux posts publics ou accédant aussi aux posts plus ou moins temporairement privés, ou aux échanges censés être privés.

Je ne commenterais toujours pas les actions de l'ICE, chacun a sa propre opinion là-dessus.

En revanche, ça rejoint ce que désirent différents pays ou entités supranationales: de la surveillance de masse, mais aussi l'accès illimité à ce que nous échangeons ou ce que nous stockons dans le cloud. Les messageries "chiffrées" sont aussi visées.
Australie, Canada, Union Européenne, Grande-Bretagne, les exemples sont nombreux.

Comment les réseaux asociaux peuvent-ils se réinventer devant de telles surveillances, et surtout comment pouvons-nous individuellement changer nos communications sur ceux-ci et ailleurs pour conserver notre liberté de communiquer et notre vie privée ?

Lien vers le billet original

[emma_xoxoxox]

On s’indigne que l’ICE veuille surveiller les réseaux, mais il faut comprendre le décor dans lequel tout cela s’inscrit.
Le complexe de surveillance américain est né le 11 septembre 2001 : Patriot Act, NSA, espionnage massif sous couvert d’antiterrorisme. Sous Obama, le changement du Smith–Mundt Act a ouvert la voie à la propagande d’État domestique ; désormais, le gouvernement peut influencer ses propres citoyens “pour leur bien”.
Ajoutez à cela la Section 230 qui dédouane les plateformes de toute responsabilité sur les contenus qu’elles hébergent : elles censurent ce qui les dérange, tout en laissant proliférer ce qui rapporte.

Puis vint l’âge des algorithmes de controverse : conçus non pour informer, mais pour enflammer. Les réseaux nourrissent la colère, parce que la colère retient l’attention, et que l’attention vend des publicités. Chaque désaccord devient un produit ; chaque indignation, une monnaie. Les GAFAM ont transformé la discorde en modèle économique, et la polarisation en moteur de croissance.

Pendant ce temps, la France n’est pas en reste : Plan Vigipirate permanent, pass sanitaire et QR code pendant le Covid — le tout au nom de la “sécurité”. L’exception est devenue la règle ; la peur, une politique publique.
Aujourd’hui, l’Europe prépare son Chat Control, un scanner de nos messages privés pour “protéger les enfants” — la bonne cause de toujours.

La vérité est simple : Apple ne défend ni la liberté d’expression ni la vie privée ; elle défend ses parts de marché.
Quand un État parle fort, elle se tait. Quand il paie bien, elle sourit. Et quand elle dit “Think Different”, c’est à condition que tout le monde pense pareil.