Vers une révolution de la photographie numérique, Réactions à la publication du 23/06/2011 |
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Vers une révolution de la photographie numérique, Réactions à la publication du 23/06/2011 |
23 Jun 2011, 04:57
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#1
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BIDOUILLE Guru Groupe : Admin Messages : 55 403 Inscrit : 14 Jan 2001 Lieu : Paris Membre no 3 |
Une start-up du nom de Lytro pense avoir découvert le moyen de révolutionner la photographie numérique. Elle a développé un procédé appelé "Light Field Capture" dont le but est de capturer le champ lumineux, ce qu'ils qualifient d'ensemble de la lumière voyageant dans toutes les directions et donc pas comme avec la photographie classique seulement la lumière venant frapper le capteur.
Le système fonctionne grâce à un système de lentilles complexes placées devant un capteur capable d'enregistrer les couleurs, l'intensité lumineuse mais aussi la direction de laquelle provient cette lumière. Les implications sont énormes car on se retrouve alors dans des conditions où l'on va non plus enregistrer une image figée mais en quelque sorte le contexte lumineux à un instant T. Ainsi, il ne sera plus nécessaire de faire une mise au point avant de prendre une photographie. On pourra le faire ultérieurement au moment du traitement de cette image en choisissant ce que l'on veut avoir de net. Dans la même veine, il serait possible de créer ultérieurement et toujours par traitement logiciel une image en relief à partir d'une unique capture. La société espère sortir un premier produit utilisant cette technologie à la fin de l'année. S'il remplit les promesses faites, ce sera certainement une révolution qui pourrait frapper d'obsolescence tout ce qui existe aujourd'hui en photographie numérique. [Màj] Lytro a présenté le premier modèle d'appareil photo utilisant cette technologie (cf Engadget) et qui sera commercialisé début 2012 pour la bagatelle de 399$. Sa forme est très éloignée de ce dont on a l'habitude, à cause des jeux de lentilles intégrés et de l'écran 1,46" placé à son dos. Le concept se veut lié à la technologie et à l'usage qu'on en fera, viser, prendre une photo sans se préoccuper de la mise au point que sera faite ultérieurement sur l'ordinateur en choisissant ce qui sera net ou flou. Par Lionel -------------------- C'est parce que la vitesse de la lumière est plus grande que celle du son que tant de gens paraissent brillants avant d'avoir l'air con
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23 Jun 2011, 13:42
Message
#2
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Adepte de Macbidouille Groupe : Membres Messages : 104 Inscrit : 11 Jan 2009 Membre no 129 180 |
Bonjour,
ne risque-t-on pas de se retrouver avec des optiques de faible qualité et du bidouillage numérique? Je m'explique (je m'y connais peu en optique mais je crois avoir un peu de logique): avec un apn ultra bas de gamme sans mise au point possible, on a une grande profondeur de champ. Tout peut être pris «net» (genre en hyperfocale) et un logiciel peut tromper le client en présentant l'ensemble un peu flou et en proposant la mise au point nette initiale là où l'on clique et en surfloutant d'autres zones histoire de faire illusion. Je suppose qu'avec des algorithmes prenant en compte les habitudes de cadrage cela peut assez bien fonctionner dans l'ensemble (regardez le dernier visage de la photo test présentée un peu partout, celui en haut à gauche «au fond», on obtient peu ou pas de différence si l'on clique dessus ou non). On risquerait d'avoir des appareils très haut de gamme et une ribambelle de «copies» qui nous font travailler la retouche de chaque photo là où avec un coup d'œil et un peu d'habitude, on peut faire de jolies photos avec de bons vieux appareils. Mais je suis peut-être mauvaise langue et ce sera extra en fait |
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23 Jun 2011, 14:33
Message
#3
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Macbidouilleur d'Or ! Groupe : Membres Messages : 4 214 Inscrit : 30 Sep 2005 Membre no 46 983 |
Bonjour, ne risque-t-on pas de se retrouver avec des optiques de faible qualité et du bidouillage numérique? Je m'explique (je m'y connais peu en optique mais je crois avoir un peu de logique): avec un apn ultra bas de gamme sans mise au point possible, on a une grande profondeur de champ. Tout peut être pris «net» (genre en hyperfocale) et un logiciel peut tromper le client en présentant l'ensemble un peu flou et en proposant la mise au point nette initiale là où l'on clique et en surfloutant d'autres zones histoire de faire illusion. Je suppose qu'avec des algorithmes prenant en compte les habitudes de cadrage cela peut assez bien fonctionner dans l'ensemble (regardez le dernier visage de la photo test présentée un peu partout, celui en haut à gauche «au fond», on obtient peu ou pas de différence si l'on clique dessus ou non). On risquerait d'avoir des appareils très haut de gamme et une ribambelle de «copies» qui nous font travailler la retouche de chaque photo là où avec un coup d'œil et un peu d'habitude, on peut faire de jolies photos avec de bons vieux appareils. Mais je suis peut-être mauvaise langue et ce sera extra en fait Il y a une tendance à moins se focaliser ( ) sur la qualité des optiques et plus sur la correction numérique des défauts. Par exemple, Panasonic corrige dans la caméra certains défauts de ses images (système micro 4/3) et même les fichiers raw sont édités, sans laisser la possibilité à l'utilisateur d'avoir une image non corrigée. Et DxO fait des miracles pour corriger les distorsions, flous et autres aberrations... Ça a fait des progrès spectaculaires et on peut de plus en plus générer des images acceptables capturées avec des optiques médiocres. Donc pourquoi se casser la tête à faire des bonnes (et couteuses) optiques ? C'est vrai qu'on peut se poser la question. J'ai l'impression qu'on se dirige vers le médiocre retouché pour la masse, et les vrais bonnes optiques pour les pros. Tout le monde y gagnera ? |
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Guest_Mimot13_* |
23 Jun 2011, 19:33
Message
#4
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Guests |
Bonjour, ne risque-t-on pas de se retrouver avec des optiques de faible qualité et du bidouillage numérique? Je m'explique (je m'y connais peu en optique mais je crois avoir un peu de logique): avec un apn ultra bas de gamme sans mise au point possible, on a une grande profondeur de champ. Tout peut être pris «net» (genre en hyperfocale) et un logiciel peut tromper le client en présentant l'ensemble un peu flou et en proposant la mise au point nette initiale là où l'on clique et en surfloutant d'autres zones histoire de faire illusion. Je suppose qu'avec des algorithmes prenant en compte les habitudes de cadrage cela peut assez bien fonctionner dans l'ensemble (regardez le dernier visage de la photo test présentée un peu partout, celui en haut à gauche «au fond», on obtient peu ou pas de différence si l'on clique dessus ou non). On risquerait d'avoir des appareils très haut de gamme et une ribambelle de «copies» qui nous font travailler la retouche de chaque photo là où avec un coup d'œil et un peu d'habitude, on peut faire de jolies photos avec de bons vieux appareils. Mais je suis peut-être mauvaise langue et ce sera extra en fait Il y a une tendance à moins se focaliser ( ) sur la qualité des optiques et plus sur la correction numérique des défauts. Par exemple, Panasonic corrige dans la caméra certains défauts de ses images (système micro 4/3) et même les fichiers raw sont édités, sans laisser la possibilité à l'utilisateur d'avoir une image non corrigée. Et DxO fait des miracles pour corriger les distorsions, flous et autres aberrations... Ça a fait des progrès spectaculaires et on peut de plus en plus générer des images acceptables capturées avec des optiques médiocres. Donc pourquoi se casser la tête à faire des bonnes (et couteuses) optiques ? C'est vrai qu'on peut se poser la question. J'ai l'impression qu'on se dirige vers le médiocre retouché pour la masse, et les vrais bonnes optiques pour les pros. Tout le monde y gagnera ? Bonne remarque, qui synthétise parfaitement la tendance actuelle : plus de soft (ça coûte moins cher) et moins de qualité hard (ça coûte plus cher et c'est compliqué, ou l'inverse au choix).. DxO dit quand même en aparté que quand une optique n'est pas terrible, ils n'arrivent pas à la corriger d'une façon optimale voire le gain est négligeable, ce qui dénote un minimum d'honnêteté de leur part et aussi qu'on ne peut pas tout faire avec le soft seul. Le marché se scinde effectivement en deux, d'un coté celui du grand public avec du matos moyen et des gadgets plus ou moins utiles et celui des pros, bien mais cher. Il existe quand même quelques optiques, toutes marques confondues, pas trop onéreuses qui donnent des résultats corrects mais il faut y regarder de près.. (avec une bonne optique si possible ). |
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23 Jun 2011, 21:23
Message
#5
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Macbidouilleur d'Or ! Groupe : Membres Messages : 4 214 Inscrit : 30 Sep 2005 Membre no 46 983 |
Bonne remarque, qui synthétise parfaitement la tendance actuelle : plus de soft (ça coûte moins cher) et moins de qualité hard (ça coûte plus cher et c'est compliqué, ou l'inverse au choix).. DxO dit quand même en aparté que quand une optique n'est pas terrible, ils n'arrivent pas à la corriger d'une façon optimale voire le gain est négligeable, ce qui dénote un minimum d'honnêteté de leur part et aussi qu'on ne peut pas tout faire avec le soft seul. Ce qui me rassure dans cette histoire, c'est ce genre d'article.Le marché se scinde effectivement en deux, d'un coté celui du grand public avec du matos moyen et des gadgets plus ou moins utiles et celui des pros, bien mais cher. Il existe quand même quelques optiques, toutes marques confondues, pas trop onéreuses qui donnent des résultats corrects mais il faut y regarder de près.. (avec une bonne optique si possible ). Un photographe (un vrai) avait comparé un Canon G10 et un Hasselblad avec dos numérique. C'était donc du $500 vs $ 40 000. Si ça vous intéresse lisez l'article, c'est assez marrant. La morale de l'histoire est que même du matos assez "cheap" peut donner des résultats remarquables, et que le paramètre le plus important est encore l'humain qui contrôle le doigt qui appuie sur le déclencheur Perso j'ai toujours mon G10 en petite camera, et un fichier RAW du G10 ouvert avec DxO ou Lightroom peut-être assez bluffant... Et le G10 est un modèle de 2008. Comme tu dis DxO n'a pas vocation a transformer le plomb en or. Mais aujourd'hui on a des moyens ultrapuissants pour détecter le moindre défaut, et pour les corriger. Qui regardait des photos au format "100%" du temps de l'argentique ? Qui agrandissait à mort pour chercher la moindre imperfection dans les grains d'argent ? Ils savaient très bien que ça n'est pas cette "perfection" qui rendait la photo intéressante ou belle. Maintenant, vu que ces corrections sont facilement accessibles, pourquoi s'en priver ? Ça ne rendra pas les photos plus intéressantes mais ça ne mange pas de pain. BdeHOGUES, je ne sais pas si Cartier-Bresson aurait une attaque aujourd'hui. Je crois au contraire qu'il s'amuserait beaucoup . |
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23 Jun 2011, 22:00
Message
#6
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Macbidouilleur de vermeil ! Groupe : Membres Messages : 1 035 Inscrit : 16 Apr 2009 Membre no 134 671 |
BdeHOGUES, je ne sais pas si Cartier-Bresson aurait une attaque aujourd'hui. Je crois au contraire qu'il s'amuserait beaucoup . Ben non ! Si l'on se place bien sûr à l'époque où il tenait ces propos : "La photo c'est avant tout le cadrage et la lumière..." Alors pas besoin de boîtier aussi sophistiqué que nous avons aujourd'hui, lui n'en avait pas et se passait de toute cette "chantilly" pour produire des chefs-d'oeuvre. En photo il y a toujours eu les férus de technique et les artistes. Les premiers n'étant souvent pas les seconds !!! |
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