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![]() Macbidouilleur d'Or ! ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Membres Messages : 2 352 Inscrit : 29 Aug 2005 Membre no 44 705 ![]() |
Voilà où j'ai trouvé la traduction : http://lemagchallenges.nouvelobs.com/artic...04/a277084.html Je la reproduit ici car ces pages peuvent disparaitre rapidement.
QUOTE « Cest un honneur de me trouver parmi vous aujourdhui et dassister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je nai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je nai même jamais été témoin dune remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourdhui trois expériences qui ont marqué ma carrière. Cest tout. Rien dextraordinaire. Juste trois expériences. « Pourquoi jai eu raison de laisser tomber luniversité » La première concerne les incidences imprévues. Jai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais jy suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi nai-je pas poursuivi ? Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment quils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste dattente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui nétait pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive navait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père navait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs dadoption et ne sy résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que jirais à luniversité. Dix-sept ans plus tard, jentrais donc à luniversité. Mais javais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je nen voyais toujours pas la justification. Je navais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je nimaginais pas comment luniversité pouvait maider à trouver ma voie. Jétais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement cest un des meilleurs choix que jaie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, jabandonnais les matières obligatoires qui mennuyaient pour suivre les cours qui mintéressaient. Tout nétait pas rose. Je navais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et moffrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à lavenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je navais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de minscrire en classe de calligraphie. Cest ainsi que jappris tout ce qui concernait lempattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté dune typographie. Cétait un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. Jétais fasciné. Rien de tout cela nétait censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous lincorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté dune typographie élégante. Si je navais pas suivi ces cours à luniversité, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows sest borné à copier le Mac, il est probable quaucun ordinateur personnel nen disposerait. Si je navais pas laissé tomber mes études à luniversité, je naurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels nauraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand jétais à luniversité. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard. On ne peut prévoir lincidence quauront certains événements dans le futur ; cest après coup seulement quapparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer quils joueront un rôle dans votre avenir. Lessentiel est de croire en quelque chose votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie. « Pourquoi mon départ forcé dApple fut salutaire » Ma deuxième histoire concerne la passion et léchec. Jai eu la chance daimer très tôt ce que je faisais. Javais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur dApple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre daffaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais davoir 30 ans. Cest alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer dune société que vous avez créée ? Cest bien simple, Apple ayant pris de limportance, nous avons engagé quelquun qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger lentreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil dadministration sest rangé de son côté. Cest ainsi quà 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison dêtre de ma vie nexistait plus. Jétais en miettes. Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. Javais limpression davoir trahi la génération qui mavait précédé davoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. Cétait un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis jai peu à peu compris une chose jaimais toujours ce que je faisais. Ce qui métait arrivé chez Apple ny changeait rien. Javais été éconduit, mais jétais toujours amoureux. Jai alors décidé de repartir de zéro. Je ne men suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé dApple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus lune des périodes les plus créatives de ma vie. Pendant les cinq années qui suivirent, jai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux dune femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film danimation en trois dimensions, Toy Story , est aujourdhui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourdhui la clé de la renaissance dApple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse. Tout cela ne serait pas arrivé si je navais pas été viré dApple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que cest mon amour pour ce que je faisais qui ma permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que lon aime et qui lon aime. Le travail occupe une grande partie de lexistence, et la seule manière dêtre pleinement satisfait est dapprécier ce que lon fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. Cest comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie saméliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusquà ce que vous trouviez. « Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie » Ma troisième histoire concerne la mort. A lâge de 17 ans, jai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme sil était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle mest restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourdhui était le dernier jour de ma vie, est-ce que jaimerais faire ce que je vais faire tout à lheure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que jai besoin de changement. Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que jai découvert de plus efficace pour maider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout tout ce que lon attend de lextérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de léchec sefface devant la mort, ne laissant que lessentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon déviter le piège qui consiste à croire que lon a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il ny a aucune raison de ne pas suivre son cur. Il y a un an environ, on découvrait que javais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que jétais atteint dune tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce quétait le pancréas. Les médecins mannoncèrent que cétait un cancer probablement incurable, et que jen avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux. Jai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on ma fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par lestomac et lintestin. Jétais inconscient, mais ma femme, qui était présente, ma raconté quen examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car javais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On ma opéré et je vais bien. Ce fut mon seul contact avec la mort, et jespère quil le restera pendant encore quelques dizaines dannées. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort nétait pour moi quun concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel nont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne ny a jamais échappé. Et cest bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. Cest le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de lancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement lancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé dêtre aussi dramatique, mais cest la vérité. Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui nest pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée dautrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cur et votre intuition. Lun et lautre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire. Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog , lune des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin dici, à Menlo Park, et il lavait marquée de sa veine poétique. Cétait à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et lédition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. Cétait une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et didées épatantes. Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog . Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. Cétait au milieu des années 1970, et javais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo dune route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de lauto-stop si vous avez lesprit daventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » Cétait leur message dadieu. Soyez insatiables. Soyez fous. Cest le vu que jai toujours formé pour moi. Et aujourdhui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début dune nouvelle vie, cest ce que je vous souhaite. Soyez insatiables. Soyez fous. Merci à tous.» (Traduction Anne Damour) EDIT : mise en page Ce message a été modifié par Bug - 6 Oct 2005, 17:54. -------------------- AppCleaner Désinstaller proprement Mac in chemistry Mac et sciences
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Adepte de Macbidouille ![]() Groupe : Membres Messages : 220 Inscrit : 2 Oct 2004 Lieu : Aix-en-Provence Membre no 24 515 ![]() |
Mercy TERRY.
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