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> Discours de Steve Jobs à Stanford, original et sincère
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posté 6 Oct 2005, 17:51
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Macbidouilleur d'Or !
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Voilà où j'ai trouvé la traduction : http://lemagchallenges.nouvelobs.com/artic...04/a277084.html Je la reproduit ici car ces pages peuvent disparaitre rapidement.

QUOTE
« C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.

« Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université »

La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ?

Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.

Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient.

Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.

Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.

On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.

« Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire »

Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans.

C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes.

Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro.

Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.

Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse.

Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.

« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie »

Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.
Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.

Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux.
J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.

Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.

Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.

Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog , l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes.

Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog . Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite.
Soyez insatiables. Soyez fous.
Merci à tous.» 


(Traduction Anne Damour)

EDIT : mise en page

Ce message a été modifié par Bug - 6 Oct 2005, 17:54.


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vivelavie
posté 19 May 2006, 10:03
Message #2


Macbidouilleur de vermeil !
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Purée !!!

Superbe discours et quelle vie surtout !!!

Le lire me redonnes le moral mais me fiche un peu le bourdon.
Je trouve ça fort car évidement il met en exergue que nos échecs ne sont pas forcément des échecs, et que tout est lié à partir du moment où l'on écoute son coeur et suis ses envies.

ce qui me fout le bourdon est que moi j'ai commencé mon travail ainsi (avec la formule cité "Soyez insatiables. Soyez fous.").
Puisque lors d'une réunion de petit groupe autour d'un projet de prévention auquel je participais bénévolement j'ai laché "on pourrait faire un site Internet, ça ne doit pas être compliqué? Je m'en occuppe".

Sachant que je n'avais ni ordi personnel (en 2001) et que je ne savais pas du tout en quoi ça consistait concrêtement lorsque j'ai sorti ça comme ça, voulant aider au maximum ce projet.
Tout au plus j'avais programmé un peu en basic sur mon viel Apple IIC et j'adorais les calculatrices dont je connaissais tous les modèles (sisi) pour les avoir testé sans cesse et pour programmer un peu dessus (les jeux surtout, mais tout ça m'intéressait).
J'avais été vendeur pour Ti, mais ma connaissance a fait qu'avant de faire ça le responsable de la boîte qui gère ces promotions m'avait directement proposé de former les vendeurs (alors que je n'ai pas de connaissance marketing moi !).


Et ce projet m'a pris 3 mois d'un travail à temps plein (en plus de ce bénévolat étalé sur un an, des réunions 2 fois par mois le soir, et en plus d'un autre bénévolat d'une association internet dans laquelle je m'occupait d'un cyber 2 soir par semaine, et aussi de boulots divers jours et nuit en intérim, bref overbouqué pour pas un rond).
Sachant qu'en plus je ne mangeais pas le midi durant ces 3 mois, j'ai maigri terriblement, j'avais la peau sur les os.

C'est en forgeant donc que j'ai découvert que j'adorait être forgeron !
Et là j'ai décidé qu'à partir de ce jour et quoi qu'il m'en coûte, je ne devais plus jamais faire un truc me déplaisant.
J'ai donc arrêté tous ces petits boulots en intérim qui ne me plaisait pas car on y était traité comme de la marchandise, tellement avec mépris.
J'ai aussi arrêté la fac de sciences, qui de toute façon comme le dis Steve me forçait à voir tellement de matières que je n'aimais pas du tout, seul l'informatique m'intéressait, mais ce n'est pas le petit Pascal ou le Caml sans application concrête qui me faisait rêver, avec seulement quelques cours par semaine.

Vous n'imaginez pas la réaction de mes parents, ne me comprenant pas, travailler bénévolement, mais quelle idée !
Et puis arrêter des études, eux qui ont quitté leur pays natal pour essayer de nous apporter plus et évidement pour que nous puissions faire des études, plus qu'eux (comme beaucoup de parents).

Mais mon choix fut salutaire même si difficile.
J'ai pris un appart dès mon retour de Serbie.
Sans rien de prévu (comme certains arrivent tout équipé), dormant à même le sol, pas de table, pas de frigo, et peu de nourriture puisque pas de revenu car arrêté le travail intérim et autre (je bossais aussi en stade de foot, revenu régulier mais peu consistant et boulot chiant), au moins je ne regardais pas le temps passer, et je travaillais les journées entières là où j'avais commencé Internet : dans le cyber de cette mutuelle étudiante.
Je continuais à participer toujours bénévolement à leurs projets de prévention : SIDA puis suicide.
Ce n'est qu'au bout de plusieurs mois que j'ai eu en échange d'un site pour un ami, le second ordi de sa maison qui ne servait pas : un IBM 450 MHz et 128 Mo de RAM, 4 GO de DD.
J'avais enfin de quoi travailler chez moi sans compter, et cela qu'il soit 8 h ou 2 h du mat !

Puis petit à petit j'ai trouvé des petits contrats par relations (suite à ce que j'ai fait avant).

Je crois que ma plus grande errreur et ce qui ma déprimé et fait finalement me faire opérer d'urgence d'une appendicite aigüe est d'avoir continué un contrat de qualif dans une entreprise à la con où j'ai subi du harcèlement moral (pas que moi, tous le personnel, en un an et demi 90% de l'effectif s'est barré et a été remplacé par du "légionnaire tout neuf" comme on dirait dans Astérix des romains jetté en pature aux Gaulois sans le savoir...).
On m'y faisait faire à 98% de la maintenance alors que mon métier et ma formation était Développeur Internet, pas technicien de maintenance.
Ce n'est pas le boulot le problème, ce sont les gens (l'envirronnement de travail) puisque j'ai travaillé comme maçon avant, comme manutentionnaire à plusieurs endroits.
Le problèmes est les sources de stress de ce qui nous entoure, pas le travail en lui-même, sinon j'aurais pu finir maçon moi !

Je n'avais pas d'ordi à ma disposition du tout pour avancer dans ma formation, le contrat de qualif sert avant tout à nous donner une expérience professionnelle concrête dans notre domaine et là, ça n'a pas été respecté.
Ne connaissant pas mes droits, que ce soit en arrêt maladie ou en syndicalisme, j'ai souffert (ça m'a provoqué des douleurs intenses dans la poitrine comme des coups de couteaux, chose qui te paralyse à chaque fois, tu es parcouru comme par un éclair et le moindre souffle te fait un mlal de chien).
Et ce n'est pas le centre de formation qui m'aurait soutenu vu que leur but est de fidéliser l'entreprise pour pouvoir lui refiler derrière un autre mec qui va en chier à son tour, puisque l'argent dirige tout dans ce monde.

Après tous les examens (radio, sonde dans le cul et tout), le médecin a diagnostiqué la raison psychosomatique, en clair : je me fais le mal moi-même à cause de stress.
Et m'a mis en arrêt maladie une fois que je lui ai expliqué ce qu'il se passait dans la boite.
Là il m'a conseillé la lecture d'un livre sur le harcèlement moral (chose que je ne connaissait que de nom et sans voir ce que c'était, à 22 ans j'étais naïf).
J'y ai découvert que c'était trop récent en France (on est toujours en retards de 5 ans sur les USA) et que donc ça ne donnait pas grand chose puisque pas reconnu par notre loi.
De toute façon attaquer un patron nous priverait de l'embauche par la suite dans beaucoup de cas.
Un ami informaticien sur Paris dans le même cas (harcèlement), mais lui connaissant ses droits ne l'a pas fait non plus pour la même raison (pourtant son père est syndicaliste depuis 30 ans !!!!), ce qui vous parle là ?

Le rapport avec l'appendicite ?
Et bien à force d'avoir ces douleurs qui par des examens ne décelait rien du tout, lorsque qu'un an après avoir fini ce contrat à la con j'avais des petites douleurs régulières, je n'y fit pas attention, pensant que le fait que le pantalon me serrait le ventre, ça venait de ça.
Une nuit je n'ai pu dormir tellement les douleurs me faisait mal.
Je suis retourné au travail, car pour moi ce travail signifiait tout, il était hors de question de donner mauvais impression, je me suis dis que ça passerait.
Ma copine m'avait conseillé de ne pas y aller.

Le midi, n'en pouvant plus de douleurs nous allions chez mon médecin.
J'avais du mal à respirer déjà, j'avais très chaud, très mal, quel que soit la position adoptée.
Je vous passe les détails de circonstances cauchemardesques qui ont suivi puisque j'ai failli claquer en me rendant à l'hôpital (seul, même pas envoyé par le médecin en ambulance ou autre alors que je tenais à peine debout).

Le chirurgien m'y a appris que j'étais venu limite, j ecommencais une péritonnite.
En gros ça s'était infecté et encore un peu : COUICK!

Depuis j'ai quelques mois après arrêté le travail (qui était prévu pour s'arrêter puisqu'emploi jeune en CDD court), ma relation avec ma copine s'arrêta, ai du retourner chez mes parents et ai passé un an au chômage malgré une implication forte à ne pas me laisser aller, à me prendre en main et travailler en portage salarial.

Avec ces expériences malheureuses et surtout ce contrat de qualif qui ne m'a rien apporté en terme d'emploi par la suite, j'ai perdu confiance au travail, en la justice, en l'amour et je suis déprimé.
ça a enlevé le peu d'insouciance qu'il me restait d'avant.
ça, je ne commences à m'en rendre compte que depuis quelques mois...

Là je travaille mais à 20h seulement et payé le SMIC horaires, vous notterez la superbe progression en 5 ans de boulot !!!
ça motive, non ?


Alors je me dis que peut être je devrais me la jouer à la Steve là ?
Et me dire que tout ça est pour mon bien sans que je ne sache encore aujourd'hui pourquoi ?
Mais j'ai du mal à tenir je vous assure, je suis pas Steve moi !
J'ai lancé le topic suivant justement : http://forum.macbidouille.com/index.php?showtopic=172495

J'espère que ça ira mieux et que je me sentirais au moins bien de temps en temps dans ma vie.

Rêver à une réussite de type Steve Jobs, je n'y pense pas, pour moi l'argent et la gloire ce n'est pas l'essentiel dans la vie, mais les amis, la famille et surtout les amours, la joie.
Mais malgré mes efforts je n'y arrive pas.
Un jour, qui sait ?

Je reste admiratif devant un tel parcours (celui de Steve pas le mien) et aime toujours apprendre le parcours des gens qui au final est magique car tout est lié, puisque les gens s'écoutent, se donnent les moyens de parvenir à ce qu'ils aiment et c'est beau.

Je souhaite bien du bonheur à tous.

Je rajouterais que ma séparation de ma copine et le fait d'être retourné chez mes parents à eu un gros avantage : celui de redécouvrir le mac (qui n'a rien à voir avec mon Apple IIc que j'aime beaucoup nostalgiquement parlant) et qui a changé ma vision de l'informatique, je ne pourrais JAMAIS revenir sur Windauze.

Merci à Steve pour son OS et qu'il continue à nous étonner, mais qu'il ne rentre pas dans le côté obscur de la Force...
Faire du produit intelligent, efficace, simple à utiliser, beau.
Mais attention aux verrouillages logiciels qui sont tout de même connus.

Longue vie à la créa intelligente et à Apple.


Bonne journée à tous.
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