En 2007, Apple avait lancé son iTunes Festival (devenu depuis Apple Music Festival). Il s'agit d'une série de concerts qui ont déjà attiré en 10 ans nombre de grandes stars et groupes.
On apprend maintenant que la société aurait décidé de mettre fin à ce format d'événement annuel.
Elle préfèrerait maintenant proposer régulièrement au cours de l'année des concerts plutôt que de les regrouper ainsi, au début sur un mois, puis ensuite sur 10 jours.
Tout comme l'Apple Expo (abandonnée il y a 10 ans), l'Apple Music Festival est un faire-valoir qui a eu une raison d'être à une époque mais ne convient probablement plus aux ambitions commerciales de la société maintenant.
Apple préfèrera certainement investir dans d'autres formats comme par exemple des concerts réguliers proposés en direct aux abonnés Apple Music, un moyen comme un autre (et plutôt simple) de proposer des contenus exclusifs à ses clients.
http://macbidouille.com/news/2017/09/05/apple-voudrait-mettre-fin-a-son-apple-music-festival
Encore des sous en moins pour nos musicos qui vont pouvoir continuer à pleurer misère.
Dommage…
Je demeure nostalgique de cette époque ou nous avions des Keynotes à Paris, des rencontres de tout bord, des découvertes de bons (et moins bons) produits, etc. etc.
(soupir)
Ca a l'air déjà si loin (pensez-donc, ca remonte au premier iPhone ^ ^)
Encore un de ces nombreux festivals sans intérêt, Londonien de surcroit.
En 30 ans on est passé de 10 festivals annuels à près d'un millier rien que dans l'hexagone. Merci qui ? Merci Apple qui a accéléré la mutation après avoir phagocyter la distribution et tuer le modele économique du disque en tant qu'album, il parait que les artistes ne peuvent plus gagner de pognons que sur scene.
Apple et les Festivals...
C'est une histoire qui remonte à S.Wozniak, non ??
https://en.wikipedia.org/wiki/US_Festival
A l'époque il existait une sorte de lien entre la culture Geek naissante et la musique funk, pop, rock....
Ce qui est bien moins évident aujourd'hui, je me demande quelle sera la programmation musicale(?) du Steve Jobs Theater (Apple Park) qq1 à une idée ?
Le lien dont tu parles avait un nom, et fut le péché mignon de Steve Jobs (qui a probablement aidé à tomber malade), le LSD. Il en a usé et abusé et était très en vogue dans les festivals de musique aussi à une époque.
Pour rebondir sur ce qu'à fort justement écrit @El Bacho, je recommande le film "Kill your friend", qui est une tuerie par rapport à l'industrie musicale, et pas mal juste!
Une si belle industrie
...qui n'a existe que dans ton imagination.
C'est Roger McGuinn, le leader et guitariste des Bords, qui a témoigné devant le Congrès il y a une quinzaine d'années qu'il n'avait jamais touché quoi que ce soit de son label pour les ventes de "Mr. Tambourine Man", un morceau qui a été numéro un mondial en 1965, figuré dans des dizaines de compilations ou BO de film, été diffusé des centaines de milliers de fois à la radio.
Il y avait certes peut-être une petite dizaine de chanteurs français qui vendaient beaucoup de disques et qui avaient un bon contrat. Mais à côté de ça, que de gens payés bien moins que ce que leur célébrité laissait deviner. Une bonne part des artistes qui passaient chez les Carpentier, ils avaient aussi des managers comme Paul Lederman, qui leur faisaient signer des contrats douteux, que les artistes n'allaient pas étudier avant qu'il ne soit trop tard.
En Angleterre ou aux USA, ça n'était guère mieux, avec des gens comme Don Arden, Allen Klein ou Morris Levy. Les Rolling Stones ont fini les années 60 sans un sou en poche (Bill Wyman avait apparemment 900 livres sur son compte en banque à la fin 1969). C'est leur deuxième manager qui a tout raflé s'est débrouillé pour conserver au passage les droits sur leurs enregistrements années 60.
Autre exemple : Johnny touchait des clopinettes sur ses ventes de disques. Ce qui faisait qu'il restait chez Polygram puis Universal, c'est que le patron lui faisait plein de faveurs : son yacht ou sa villa étaient à réparer, l'autre sortait le carnet de chèques. Un jour, son beau-père a étudié les comptes, et il s'est rendu compte que ce genre de largesses était possible parce que Johnny était payé bien en dessous de ce à quoi il pouvait prétendre.
@El Bacho et il faut se souvenir qu'il a été renvoyé comme un salarié de base (qu'il était techniquement!), du jour au lendemain, quand les ventes n'étaient plus assez bonne. De la grande classe, les majors!
Les interpretes n'ont jamais rien gagné. Ce n'est pas les cas des auteurs-compositeurs.
Juste en passant : le correcteur automatique a encore frappé en transformant Byrds ? Et Mr Tambourine Man n’est pas un titre de de Roger McGuinn (et encore moins des Byrds), mais de Bob Dylan. Donc si quelqu’un a touché des royalties c’est Dylan ! Après, si McGuinn s’est faite entuber par son label, c’est une autre histoire !
c'est bien pour ça que je répondais que les interprètes de toute manière ne gagnent que des clopinettes, quelqu'un comme Johnny a rien écrit et il en est de même dans le cadre de la reprise de Dylan par les Byrds
"L'artiste-interprete" est un salarié.
https://www.legavox.fr/blog/maitre-vanessa-fitoussi/sources-revenus-artiste-interprete-712.htm
A la radio américaine, seuls les auteurs-compositeurs touchent des royalties. Mais on parle d'albums qui ont été disques d'or à leur époque, et sur lesquels les artistes interprètes sont censés toucher une part des recettes, comme prévu par leur contrat. Or, c'est justement la magouille du système que de faire en sorte que ces recettes prévues en tant qu'interprète ne soient que théoriques.
Pour les Byrds, ça a été aussi source de tensions au sein du groupe. Gene Clark avait écrit plusieurs chansons sur l'album dont le titre qui était aussi en face B du 45 tours de "Mr. Tambourine Man". Au bout de quelques mois, les autres avaient gagné quelque chose dans les 4 000 dollars chacun et devaient encore prendre les transports en commun. Gene Clark avait gagné 45 000 dollars et s'était payé un coupé MG.
Et pourtant, c'est Roger McGuinn qui est responsable de l'arrangement et de la partie de guitare qui sont essentiels pour l'enregistrement, c'est David Crosby qui savait assurer les harmonies vocales. "Mr. Tambourine Man" est peut-être un mauvais exemple, parce que ce sont surtout des musiciens de studio qui jouent sur les deux faces (le label ne voulait pas prendre trop de risque pour un premier 45 tours), mais on parle bien d'un vrai groupe avec une ligne artistique, pas d'un boys band monté par un producteur. Et le groupe, pendant sa grande période (deux numéros un mondiaux) n'a jamais touché plus en tant que chanteurs et musiciens que ce que Columbia leur versait comme avances pour les enregistrements.
C'est peut-être un peu le signe que le système était déjà vicié à ce moment-là, non ? Et en France, c'était pareil.
Il y a eu énormément de fric dans l'industrie du disque dans les années 70 ou 80. Quelques artistes en ont touché une partie, mais le plus gros, et de très loin, c'était dans la poche des labels. Il y avait des magouilles à n'en plus finir, et plein de types ont été spoliés par le système.
Ensuite, dans les années 90, les labels ont mis le paquet sur les albums. Mais on parle d'albums à 140 francs de l'époque, où il y avait deux ou trois titres potables, avec un prix justifié par l'heure de remplissage qu'il y avait à côté de ces trois titres. Les labels avaient en effet un produit "insécable". Si on voulait le titre qu'on avait entendu à la radio, ou avoir un morceau de l'artiste qui passait en tournée le lendemain dans la ville, il n'y avait plus de single, il fallait acheter l'album à plein tarif.
Et quand le MP3 est arrivé et que les gens ont pu récupérer, d'abord illégalement puis légalement, le titre qui les intéressait sur le disque, les majors ont été incapables pendant longtemps de s'adapter, parce qu'elles ne connaissaient plus que cette seule stratégie de vente. Du coup, c'était le piratage qui était responsable de tous leurs malheurs. Il leur a fallu des années pour trouver d'autres modèles économiques viables. J'ai vu le krach d'assez près (mais pas de l'intérieur), je peux dire que ça a été violent quand les gens des labels ont dû changer de train de vie...
Je ne suis pas un spécialiste, mais je crois savoir pour l’avoir lu ici ou là que ce système d’avance est quasi général dans le domaine de la musique (ou l’a été) ! Rare sont les artistes à avoir pu échapper à ce fonctionnement, très peu sont même « propriétaires » de leurs masters, ce qui fait que certains ne peuvent même pas rééditer les albums plus anciens ! C’est au bon vouloir du Label ! Ce qui explique la bataille entre Prince et son Label (pour n’en citer qu’un) !
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